Le déconfinement se lance dans plusieurs pays cette semaine, mais les autorités restent inquiètes face au risque d’une deuxième vague.

En Europe, l’Italie en tête dès lundi, se lance cette semaine dans le déconfinement de ses millions d’habitants, au moment où de l’autre côté de l’Atlantique, le président américain Donald Trump promet un vaccin contre le coronavirus avant la fin de l’année.

L’annonce de 174 décès en Italie en 24 heures dimanche, le nombre le plus faible depuis le début du confinement, a encouragé les autorités à entamer un allègement attendu par tous, pour faire repartir une économie mise à genoux par la maladie. Cette ouverture reste très prudente : pas de commerces de détail, pas de bars ni de restaurants, télétravail encouragé, pas de réunion de famille même s’il sera possible d’aller voir ses proches vivant dans la même région, distanciation sociale maintenue y compris dans les transports, pas de rassemblement, pas de pique-nique au parc…

A travers le monde, une centaine des projets en cours

Le président américain Donald Trump a en éffet affirmé dimanche lors d’une émission sur Fox News au sein du Lincoln Memorial, sur le National Mall de Washington, que le vaccin aura lieu vers la fin de l’année.

« Nous pensons que nous aurons un vaccin d’ici la fin de cette année… », a-t-il affirmé.

« Les médecins vont dire : vous ne devriez pas dire cela. Je dis ce que je pense », a-t-il ajouté.

Au-moins une centaine de projets de vaccins anti-Covid-19 à travers le monde, dont une dizaine en phase d’essais cliniques, selon des données diffusées par la London School of Hygiene & Tropical Medicine. Lors d’une collecte de fonds pour la recherche d’un vaccin et de traitement contre le Coronavirus, organisée à Bruxelles, les principaux dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron, ont de leur côté apporté leur soutien.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et organisatrice de cette grande conférence en ligne d’appels aux dons, espère lever 7,5 milliards d’euros.

La plupart de ces dirigeants préparent le grand déconfinement de leurs populations, attendu à partir du 11 mai dans plusieurs pays européens. La France, très touchée par l’épidémie (24.895 morts), prévoit de débuter son déconfinement à cette date, mais prudemment et à un rythme différent selon les régions. De nombreuses interrogations demeurent sur la réouverture des écoles.

En Espagne, où le Covid-19 a fait plus de 25.000 morts et dont les 47 millions d’habitants étaient enfermés depuis mi-mars, a redécouvert samedi les joies du sport et de la promenade. Le déconfinement du pays doit se poursuivre par phases d’ici la fin juin. Le pays a recensé dimanche 164 décès du coronavirus, chiffre quotidien le plus bas depuis presque sept semaines.

En Allemagne, où les écoles rouvrent progressivement dans certains Länder lundi ; en Autriche, où les artères commerçantes de Vienne ont retrouvé samedi leur animation avec la réouverture des magasins, ainsi que dans les pays scandinaves. Autre signe de normalisation, le ministre allemand de l’Intérieur et des Sports s’est dit favorable dimanche à une reprise du championnat de football. Ce qui ferait de l’Allemagne le premier grand championnat européen à franchir ce pas. En Europe de l’Est, les terrasses des cafés et des restaurants rouvriront à partir de lundi en Slovénie et en Hongrie, excepté dans la capitale Budapest. En Pologne, des hôtels, des centres commerciaux, des bibliothèques et certains musées ouvriront également.

Plusieurs Etats américains sur le point du déconfinement

En Grande-Bretagne, le Premier ministre Boris Johnson a promis un plan de déconfinement la semaine prochaine. Là aussi, le chiffre des décès diminue (315 en 24h) mais les chiffres officiels marquent souvent une baisse le week-end, due aux retards dans les enregistrements, suivie d’une recrudescence.

Aux Etats-Unis (plus de 67.600 décès), malgré des bilans quotidiens toujours lourds (1.450 morts au cours des dernières 24 heures), plus de 35 des 50 Etats ont commencé à lever ou sont sur le point de lever leurs mesures de confinement, afin de relancer l’économie.

En Israël, une partie des classes de primaire a rouvert, sauf dans les secteurs dits « à risque ». « Quel plaisir de vous voir les enfants ! », s’est exclamée Sigal Bar, directrice d’une école de Mevasseret Tsion, près de Jérusalem.

En Algérie en revanche, de nombreux commerces, rouverts la semaine, dernière, ont dû fermer à nouveau ce week-end dans plusieurs régions, dont Alger, en raison du non-respect des règles d’hygiène et de la distanciation sociale.

Avec AFP


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