Les médecins ont rapporté que 60 % du corps du bébé était recouvert de poils. Cette affection est notamment liée à plusieurs causes.

Cette récente découverte a particulièrement surpris le corps médical. Le New York Post a rapporté, ce jeudi 29 décembre, la naissance d’un bébé atteint d’une rare pathologie, en Inde. Ce dernier est venu au monde couvert de poils et de cheveux épais et noirs. Ces derniers ont pris place sur plus de la moitié de son corps. La mère, dont l’identité n’a pas été révélée, a donné naissance à ce petit garçon au CHC Bawan à Hardoi, dans l’Uttar Pradesh.

L’accouchement s’est, quant à lui, déroulé sans incident. C’est après la naissance que les médecins ont rapidement constaté que le bébé avait des mèches sombres recouvrant plus de 60 % de son corps. Un épais tapis de poils recouvre notamment le dos du bébé. Ce dernier a été envoyé chez un spécialiste, le Dr Ikram Hussain, qui lui a diagnostiqué un nævus mélanocytaire congénital géant. Cette anomalie cutanée est due à un défaut lors de la formation de l’embryon.

Une pathologie liée à un défaut lors de la formation de l’embryon

Cette tâche décolorée « se développe généralement au même rythme que le corps et finit par mesurer au moins 40 centimètres de diamètre. […] La surface d’un nævus peut être plate, rugueuse, surélevée, épaissie ou bosselée. », a détaillé le média britannique en citant une équipe d’experts. La National Library of Medicine a, quant à elle, indiqué que « la peau du nævus est souvent sèche et sujette aux irritations et aux démangeaisons ». Par ailleurs, une « croissance excessive des poils (hypertrichose) peut se produire ».

Les complications du nævus mélanocytaire congénital géant ne sont pas seulement d’ordre cosmétique. Bien qu’elle ne soit pas mortelle en soi, cette affection peut augmenter le risque de cancer de la peau. Elle peut également entraîner la formation de cellules productrices de peau dans les tissus du cerveau et de la colonne vertébrale. Celles-ci peuvent alors provoquer des maux de tête, des vomissements, des crises d’épilepsie ainsi que des tumeurs cérébrales.

60 % du corps du bébé recouvert de poils

Ce cas d’hypertrichose n’est pas le premier à être relevé par le corps médical. En Inde, un adolescent de 13 ans a rapporté souffrir du « syndrome du loup-garou ». En effet, Lalit Patidar est concerné par cette pathologie depuis son enfance. C’est une infirmière, après avoir pris conscience de son affection, qui a alerté un médecin. Ce dernier l’a examiné et a estimé que l’enfant n’avait rien de grave. Il a alors enjoint ses équipes de raser la tête du petit garçon.

Une affection aux conséquences psychologiques importantes

L’adolescent a malheureusement subi des moqueries de la part des autres enfants. Certains l’ont même insulté de « singe », a rapporté 24matins.fr. Il a toutefois progressivement appris à accepter son apparence. « Je suis né avec trop de poils sur le visage et c’est ce qui fait de moi une personne différente. Parfois, j’ai envie d’être comme les autres enfants, mais je ne peux rien y faire. Je me suis habitué à mon apparence et je suis généralement très à l’aise avec ça. », 

L’hypertrichose est extrêmement rare, et toucherait, selon le portail des maladies rares et des médicaments orphelins, moins d’une personne sur un million. Elle peut aussi être d’origine héréditaire ou liée à la prise de médicaments spécifiques. C’est notamment le cas de la ciclosporine, de la phénytoïne et du minoxidil. Psychologiquement difficile à vivre, l’hypertrichose peut nécessiter l’aide d’un psychologue, et parfois un traitement antidépresseur. Certaines personnes font le choix de l’épilation mécanique ou électrique. D’autres vont même jusqu’à suivre des séances d’épilation permanente, en passant par l’électrolyse, la thermolyse ou l’épilation laser.

Marie France
Wab-infos