Les présidents Alberto Fernandez (Argentine) et Gustavo Petro (Colombie), la ministre espagnole Ione Belarra (Podemos) et le député Jean-Luc Mélenchon (LFI), notamment, lancent dans une tribune au « Monde » un appel à des négociations « pour une solution pacifique et durable ».

Un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’escalade de la guerre se poursuit sans relâche et le conflit semble devenir chronique et continuer à accentuer les crises mondiales. Ainsi, à l’urgence climatique et à l’impact de la pandémie s’ajoute la dureté d’une guerre qui a fait exploser les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, rendant difficile leur accès et augmentant la pauvreté et les inégalités entre les pays.

La guerre renforce la politique des blocs et favorise le réarmement et la militarisation, avec l’augmentation des dépenses militaires des Etats et les énormes profits de l’industrie de l’armement. Cela a permis aux Etats-Unis de raviver l’ancien rôle de l’OTAN, de renforcer le soutien de l’Europe dans son différend hégémonique avec la Chine et de stimuler ses exportations de gaz et de pétrole extraits par des techniques non durables, telles que le fracking fracturation hydraulique.

Pour cette raison, nous appelons à redoubler d’efforts diplomatiques pour établir un cessez-le-feu et des négociations pour une solution pacifique et durable, conformément aux demandes du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), du pape François ou à celles des présidents Gustavo Petro, Lula da Silva et Alberto Fernandez.

Renforcer les mécanismes de dialogue

Il faut parvenir à articuler une réponse conjointe d’aide humanitaire et de reconstruction juste de l’Ukraine, qui n’approfondisse pas les relations de dépendance et la politique des blocs.

Nous soutenons par ailleurs les initiatives indépendantes visant à demander justice et à rendre des comptes pour tous les crimes de guerre commis dans le cadre de la guerre en Ukraine, en traitant le crime d’agression au sein des mécanismes internationaux, avec le soutien de l’ONU, tels que la Cour pénale internationale et d’autres tribunaux hybrides qui sont établis dans ce but.

« Les mouvements populaires antiguerre ont toujours montré la voie vers un monde dans lequel les intérêts des puissants ne l’emportent pas sur la paix. »

Face à la crise climatique et énergétique, nous devons mettre fin à notre dépendance aux énergies fossiles, en accélérant une transition verte qui rende effectives la durabilité de la vie sur la planète, l’autonomie de nos pays et la souveraineté des peuples sur nos ressources.

Nous avons également besoin de politiques mondiales qui redistribuent les richesses et les ressources, avec des politiques fiscales équitables qui permettent de renforcer les systèmes de protection contre les crises. Enfin, nous devons renforcer les mécanismes de dialogue et de résolution pacifique des conflits, les politiques de consolidation de la paix et œuvrer pour un modèle de coexistence pacifique qui encourage le désarmement, la démilitarisation et l’interdiction des armes nucléaires.

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