Avant son étape à Jeddah, Joe Biden avait effectué une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens.
Le président américain Joe Biden a conclu sa tournée au Moyen-Orient par une visite en Arabie Saoudite.

Sa visite a fait couler beaucoup d’encre. Ce samedi, le président américain Joe Biden a quitté l’Arabie saoudite, embarquant à 13h45 GMT à bord d’Air Force One à l’aéroport de Jeddah, en direction des Etats-Unis, après sa première tournée au Moyen-Orient. Le dirigeant a conclu une visite de moins de 24 heures destinée à renouer les liens avec la riche monarchie pétrolière du Golfe. Mais certaines de ses attitudes ont été très remarquées.

Lors de cette courte visite, son « check » avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a été très critiqué, notamment par Hatice Cengiz, la veuve du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie, le 2 octobre 2018, et dont « MBS » est considéré comme le principal commanditaire.

Le président américain a assuré vendredi avoir évoqué cette affaire « au tout début » de sa réunion avec le prince héritier, assurant avoir été « on ne peut plus clair ». Selon le ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, interrogé par CNN, MBS « a expliqué vendredi (à Joe Biden) qu’il s’agissait d’une tragédie pour l’Arabie saoudite ».

Toujours selon Adel al-Jubeir, « MBS » a dit à Biden que « les responsables avaient fait l’objet d’une enquête, avaient été confrontés à la justice et payaient désormais pour le crime », concluant en disant que, pour le royaume, il s’agissait d’une affaire classée.

Enfin, Joe Biden a également évoqué la hausse du gallon d’essence, qui est un enjeu considérable à quelques mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis. « Je fais tout mon possible pour augmenter la production pour les Etats-Unis », a dit Biden, assurant avoir eu des discussions fructueuses avec les Saoudiens, dont les résultats concrets se verront « dans quelques semaines ».

Les Etats-Unis « ne se détourneront pas » du Moyen Orient; avant de se rendre en Arabie Saoudite, Biden avait entamé mercredi sa tournée dans la région par une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens avant de se rendre en Arabie saoudite pour assister à un sommet réunissant à Jeddah les six membres du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Oman, Koweït, Bahreïn), ainsi que l’Egypte, la Jordanie et l’Irak.

Dans un discours prononcé samedi devant un parterre de dirigeants arabes, M. Biden a promis que son pays « ne se détournerait pas » du Moyen-Orient en laissant « un vide que pourraient remplir la Chine, la Russie ou l’Iran ». Il a également affirmé que « le futur appartiendrait aux pays (…) dont les citoyens peuvent remettre en cause et critiquer leurs dirigeants sans peur de représailles».