Un bidonville nommee Pakadjuma, de la commune de Limete à Kinshasa a servi de cadre au lancement officiel vendredi de la première phase de la campagne de vaccination contre le choléra qui cible au moins 375.640 personnes âgées d’un an et plus dans 5 zones de santé de la capitale de la RDC en proie à une épidémie.
C’est le ministre provincial de la Santé, des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Vital Kabwiku, qui s’est rendu dans ce quartier aux conditions de vie infrahumaines pour lancer cette campagne de vaccination.
Pakadjuma, situé le long du chemin de fer de la SCPT (ex-ONATRA), est affecté actuellement par le choléra.
Cette épidémie de choléra affecte 5 zones de santé de Kinshasa. C’est pourquoi la campagne de vaccination contre le choléra est organisée dans 14 aires de santé situées dans les 5 zones de santé suivantes : Maluku 1, N’Sele, Masina 2,
Limete et Kingabwa. Il s’agit d’un vaccin oral administré de porte à porte. Vital Kabwiku a précisé que la campagne de vaccination contre le choléra à Kinshasa se déroulera en deux phases : la première phase se déroule du 30 septembre au 4 octobre 2016 et la deuxième aura lieu du 19 au 23 octobre 2016.
Le ministre provincial de la Santé a dit que c’est depuis le 30 mars 2016 que la ville province de Kinshasa est menacée par une épidémie de choléra qui, à ce jour, a touché plusieurs dizaines de personnes et occasionné le décès de 8 d’entre elles dans 5 zones de santé sur les 35 que compte cette ville.
Pour mettre fin à cette épidémie, plusieurs stratégies sont utilisées par l’Exécutif provincial de Kinshasa, avec l’appui du gouvernement de la RDC et de ses partenaires, notamment l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et Médecins Sans Frontières (MSF).
C’est ainsi que de nombreuses campagnes de sensibilisation de la population ont été menées à travers les communes de la ville de Kinshasa afin d’arrêter la progression de cette épidémie mortelle et de mettre fin à cette maladie infectieuse grave et très contagieuse qui se contracte par l’ingestion d’eau et d’aliments contaminés, a affirmé Vital Kabwiku. Cette maladie, a-t-il conclu, exige impérativement de la part de tout le monde un véritable changement de comportements et l’observation de certaines mesures d’hygiène.