L’armée russe a accusé vendredi les forces de Kiev d’avoir bombardé dans la nuit une prison du Donbass sous contrôle des séparatistes pro russes, tuant 40 prisonniers de guerre ukrainiens et en blessant 75 autres. Le ministère russe de la Défense a affirmé dans un communiqué que des tirs d’un système d’artillerie Himars, fourni à l’Ukraine par les États-Unis, avaient frappé une prison de la région de Donetsk, où étaient incarcérés ces soldats ukrainiens.

Prison ukrainienne

Selon le ministère, cette prison est située près de la localité d’Olenivka (Elenovka en russe) à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Donetsk, la capitale des séparatistes pro russes de la région éponyme.  » Cette provocation scandaleuse vise à effrayer les soldats ukrainiens et à les dissuader de se rendre « , a assuré le ministère.

La télévision publique russe a diffusé des images présentées comme étant celles des baraquements carbonisés, sans montrer de victimes. L’AFP n’a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante. Le ministère précise que la prison abritait notamment des membres du régiment Azov, qui s’est illustré dans la défense de la ville de Marioupol face à l’armée russe et que Moscou accuse d’être une formation néo-nazie.

Après de longues semaines de siège et de résistance sur le site sidérurgique d’Azovstal à Marioupol, quelque 2.500 combattants ukrainiens s’étaient rendus en mai. Les autorités russes avaient indiqué qu’ils seraient incarcérés à Olenivka.

Les systèmes de lance-roquettes multiples Himars, livrés à Kiev par les États-Unis, se sont révélés particulièrement redoutables contre les positions de l’armée russe ces dernières semaines.

La Russie accuse régulièrement l’armée ukrainienne de crimes de guerre dans les régions séparatistes soutenues par Moscou depuis 2014. Depuis l’invasion russe en février, de nombreuses preuves de crimes de guerre accablent la Russie en Ukraine. Des équipes d’enquêteurs travaillent à récolter ces preuves en vue d’une éventuelle intervention de la justice internationale.

Par Gédéon Ngango

Avec lesoir.be