Le conflit en Ukraine et ses éventuelles voies de résolution sont au cœur d’un désaccord entre les États-Unis et les pays africains, indique le WP. L’Afrique espère un règlement diplomatique et s’oppose aux sanctions antirusses, contrairement aux positions occidentales.

Les leaders africains et la Maison-Blanche se divisent sur la question de la résolution du conflit en Ukraine, écrit le Washington Post en citant des sources de l’administration américaine.

Joe Biden

Une discorde qui pourrait se faire sentir lors du sommet États-Unis-Afrique réunissant une cinquantainede pays et qui s’ouvre ce 13 décembre.
Les deux parties ne sont pas d’accord sur les tactiques à utiliser pour parvenir à un règlement, a déclaré cette source, car “ les Africains s’opposent à l’idée de punir la Russie ”.

En plus de cela, ils s’attendent à “une solution diplomatique au conflit”, alors que l’Occident a annoncé à maintes reprises son intention de soutenir l’Ukraine jusqu’à ce qu’elle gagne.

Par exemple, l’Afrique du Sud est actuellement le seul pays africain membre du G20 à ne pas soutenir les résolutions de l’Onu condamnant la Russie.

Divergences sur les sanctions antirusses

Ensuite, des divergences se manifestent dans le cadre des restrictions imposées contre Moscou: “ certains pays ont exprimé leur malaise face aux sanctions et aux critiques de la Russie qui, selon eux, rendent plus difficile la recherche d’une solution diplomatique ”.

S’y ajoute le fait que ces sanctions antirusses se répercutent fortement sur la sécurité alimentaire du continent africain. Notamment en ce qui concerne les perturbations dans les exportations de céréales et d’engrais russes causées par les sanctions occidentales. Ces restrictions interdisent les assurances des marchandises provenant de Russie et de leur transport.

Enfin, de nombreux Africains ont le sentiment que ces ressources et cette attention n’ont jamais été consacrées à leurs problèmes, qu’il s’agisse du conflit en République démocratique du Congo, de la guerre civile en Éthiopie ou de la guerre en République centrafricaine, indique le WP.

Par Gédéon Ngango