Action des jeunes pour le bien-être social « AJBS » en sigle se dit profondément indignée de la manière selon laquelle le grand projet PIREED-MO est mal géré dans la province de la Mongala à travers l’agence locale d’exécution ENABEL ; voilà pourquoi AJBS monte au créneau pour la nième fois afin de dénoncer la magestion criante et à outrance dont sont victime les populations mongalaises.

Ce n’est pas un secret de polichinelle pour les habitants de la province de la Mongala dont le peu de lueurs d’espoir accordées à la mise en place du PIREDD-MO pour l’amélioration de leurs conditions de vie à travers la création des activités génératrices de revenus, se sont éteintes à cause de l’absence de visibilité découlant de la megestion.


En effet, à l’instar des autres PIREDD, le PIREDD MONGALA a failli à sa mission suite à l’opiniâtreté de l’Agence Belge de Développement, ENABEL en sigle qui est l’Agence locale d’exécution, laquelle, a démontré ses limites et son incapacité dans la mise en œuvre de ce projet.


Plus de trois ans passés, le résultat est à compter du bout de doigts comparativement aux autres Agences locales d’exécution qui ont la maitrise du programme REDD. S’il faut citer, loin s’en faut. Pour corroborer notre affirmation, nous voulons d’ailleurs comme preuve le calendrier indicatif de quatre ans (durée du projet) qu’eux-mêmes ont conçu où la mise en œuvre du chronogramme des activités sur les sites n’est pas respecté suite aux approches intempestives, lesquelles constituent le goulot d’étranglement quant à l’avancement de ce processus.


Ce projet continu à piétiner et curieusement ENABEL vient de solliciter un avenant de 5 ans pour sa reconduction ; c’est curieux que cela puisse paraître d’autant plus que ce projet à l’heure qu’il est, n’est pas impacté. Ceci étant il reste beaucoup à faire, entre autres, « la réalisation du PSAT (Plan simple d’aménagement du territoire), la cartographie du zonage pour la foresterie communautaire de cinquante groupements prioritaires ciblés, la construction de bâtiment administratif du territoire de Lisala et bureau du service de l’Environnement à Lisala, l’entretien des routes de desserte agricole dans le volet Aménagement du territoire, l’encadrement ou appui aux mamans maraîchères, le reboisement des zones à forte dégradation du couvert végétal, l’encadrement et l’appui aux CDL par des intrants, la formation des éveilleurs de conscience, l’appui aux communautés locales par des intrants agricoles dans le cadre de la mise en place des champs écoles paysans qu’on ne sent même pas l’existence, l’appui à la Coordination de Santé de Reproduction par le transport des intrants dans les aires de santé programmées, études de base (line), organisation de mini-campagne couplée des équipes, monitoring plus reporting, initiation et club de femmes, organisation des réunions de plaidoyer auprès des autorités, Appui aux activités techniques multisectorielles permanent en planification familiale(PF), formation des membres de BCZS (Bureau Central de Zone de Santé), prestataires cliniques et distributeurs des bases communautaires contraceptiques    dans le cadre du planning familial et d’autres activités prévues dans la lettre d’attente ».

Veuillez noter que la liste des activités prévues à mettre en œuvre n’est pas exhaustive et en termes du temps qu’il lui reste encore ENABEL sera-t-elle capable d’achever ce projet conformément au timing fixé ?

Au regard du comportement affiché par cette Agence, nous sommes persuadés qu’il y a duplicité entre cette dernière et FONAREDD, lequel, est responsable du suivi-évaluation du PIREDD-MO. Si ce dernier avait pleinement assumé ses responsabilités en assurant un minimum de suivi permanent des activités dans les sites, ce projet n’allait pas s’exécuter de la manière dont nous déplorons aujourd’hui.

Le GTCRR y compris d’autres organisations qui militent dans le secteur environnemental sont aussi responsables de cette situation pour avoir laissé ENABEL se comporter de cette façon, sans toutefois la recadrée et apportée un soutien financier et logistique à la coordination provinciale de GTCRR Mongala pour les missions de suivi sur terrain. Ne dit-on pas que : ‘’ Qui ne dit mot consent ?’’.

Comment voulez-vous accepter qu’un giga projet de la sorte puisse être piloté par un novice (Architecte), affecté en qualité de stagiaire au PIREDD-MO qui de surcroit, ne maitrise pas la mise en œuvre de ce programme ?


Comment justifier les départs inopportuns des cadres expérimentés qui avaient pignon sur rue dans l’exécution du chronogramme des activités ?

A quoi bon alors ont servi les 12.000.000 USD affecté au PIREDD-MO ? C’est uniquement pour la construction d’un bâtiment, la réhabilitation du bureau de l’Administrateur du territoire de Bumba, les ateliers et multi voyages improductifs ? C’est la question que le commun de mortel et les bénéficiaires de ce projet se posent.


Le PIREDD-MO est un programme qui devrait normalement être réalisé dans les trois territoires de la province de la Mongala. Nous avons fait constat que toutes les activités, les ateliers sont concentrés uniquement dans les deux territoires, à savoir Lisala et Bumba. Les habitants du territoire de Bongandanga ne voient que de la poudre aux yeux alors que parmi les cinquante groupements prioritaires ciblés par ENABEL ce territoire en compte onze.


Enfin, il est tout à fait inadmissible de constater que toutes les plaques d’immatriculation du charroi automobile portent les enseignes de l’Agence Locale d’Exécution (ENABEL) alors que ces matériels constituent le patrimoine du PIREDD-MO, ce qui nous amène à déduire qu’à la fin du projet, ces matériels seront récupérés et emportés par la même agence locale d’exécution qui est ENABEL ?

Eu égard à ce qui précède, AJBS s’oppose farouchement à la reconduction de cette Agence locale d’exécution et appel le Ministre national des Finances d’instruire le Coordonnateur national du FONAREDD pour désigner une autre agence locale d’exécution en vue d’assurer la continuité du projet afin d’atteindre à mieux les objectifs fixés.

Aux autorités provinciales (Assemblée et l’Exécutif provincial) qui nous lisent en ampliation, de bien vouloir s’impliquer dans ce dossier et faire sienne préoccupation tout en appuyant sur l’accélérateur par les mécanismes légaux qui leurs sont reconnus par le législateur.

AJBS sollicite en dernier ressort un audit sévère et rigoureux de l’IGF sur la gestion calamiteuse des fonds alloués à ENABEL.

Au cas de non prise en compte de nos dénonciations et revendications, AJBS se réserve le droit de revendication populaire à travers l’organisation de sit-in et des marches pacifiques jusqu’au départ de cette Agence Belge de Développement « ENABEL » en sigle qui a largement failli à sa mission dans la province de la Mongala.                                                                                                               
Roger NZUMBU MOSENGE,  Président National


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