Une accalmie relative a toutefois été observée samedi 11 juin 2022 dans les territoires de Nyiragongo et de Rutshuru, dans l’Est de la RDC. Cela alors que les appels à la désescalade se multiplient et les organisations internationales et les pays occidentaux s’impliquent davantage.
Jusqu’à très récemment, les organisations internationales et la communauté internationale n’osaient citer le Rwanda comme partie prenante à cette crise. Tous ou presque se contentaient de condamner le M23 et d’appeler le mouvement à déposer les armes. D’autres se distinguaient par des appels au dialogue entre différents acteurs, sans les nommer.

Mais depuis quelques jours, le ton commence à changer. Huang Xia, l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, s’est rendu en RDC et au Rwanda. De son côté, le président angolais Joâo Lourenco, émissaire de l’UA, s’est également impliqué : grâce à sa médiation, Kinshasa a libéré les deux militaires rwandais arrêtés par l’Armée congolaise.
Kigali a, de son côté, remis en liberté un politicien, membre de la majorité présidentielle congolaise, arrêté à Gisenyi, au Rwanda.
Un tête-à-tête entre Kagame et Tshisekedi sous l’égide de l’ONU ?
Joâo Lourenco espère maintenant obtenir un tête-à-tête entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi. Samedi, reconnaissant implicitement l’implication d’acteurs étrangers dans la crise, l’ONU a réaffirmé, son « attachement ferme à l’intégrité territoriale de la RDC ». Elle a aussi condamné l’utilisation de groupes armés agissant par procuration.
Du côté des États-Unis, le Bureau des affaires africaines du département d’État américain, s’est également dit alarmé par les informations faisant état d’attaques transfrontalières entre la RDC et le Rwanda, avant d’appeler les deux pays à un leadership responsable et constructif.
Par Gédéon Ngango
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