Il ne mâche pas ses mots. «Le pire est devant nous», a averti vendredi le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, évoquant l’ouragan Irma et les conséquences du changement climatique dans une interview à France 2.
«Il y a un moment où on touche les limites, où l’événement nous dépasse», a regretté le ministre, précisant que «tous les moyens de l’Etat sont là» et que «c’est pour longtemps qu’il va falloir mettre tous les moyens pour aider les habitants de ces îles». «Ne nous divisons pas sur ces sujets-là, réunissons toutes nos intelligences, tous nos moyens, parce que le pire est devant nous», a averti Nicolas Hulot.
Des phénomènes plus violents
La «multiplication et l’intensification des extrêmes climatiques» va aussi poser des problèmes «sur les îles océaniennes de basse altitude» dans le Pacifique et «ce qui est l’exception dans beaucoup de domaines, y compris chez nous la canicule, va devenir parfois la norme», a souligné Nicolas Hulot.
«A force de nier la réalité, elle nous rattrape et on n’est pas forcément prêt», a déclaré le ministre. «Ce que m’inspire cet événement, c’est que ça nous confronte d’abord à notre vulnérabilité et aux limites de notre vieille condition humaine. Souvent on dit que tout ce qu’on fait, c’est pour protéger la planète, mais c’est bien pour protéger l’humanité», a poursuivi Nicolas Hulot. «Que tout ça nous serve de leçon, on n’en fera jamais assez», a prévenu le ministre. «Ce sont toujours les hommes, les femmes, les enfants les plus vulnérables qui sont atteints».
Jose en catégorie 4
L’ouragan Irma, qui dévaste les Caraïbes, est le cyclone le plus long jamais enregistré de cette intensité dans le monde et a provoqué de très lourds dégâts dans plusieurs îles des Antilles, avec un bilan humain encore incertain.
Un autre ouragan, Jose, qui s’est renforcé vendredi en catégorie 4 avec des vents de 240 km/h, progressait vers l’Ouest, se trouvant vendredi à 15H00 GMT à 470 km de la Guadeloupe, selon Météo- France.