Les rues de Kinshasa étaient inhabituellement calmes ce mercredi matin, alors que le front de l’opposition avait appelé à une opération « ville morte ». Objectif : protester contre le report des élections d’ici à avril 2018, officialisé lundi avec l’adoption de l’accord entre la majorité et une frange de l’opposition.

Les Kinois ont-ils massivement suivi l’appel du Rassemblement à une journée de « ville morte », ou sont-ils restés chez eux par crainte de nouvelles violences ? S’il est encore trop tôt pour le dire, les rues de la capitale congolaise, d’ordinaires très animées, étaient anormalement désertes aux premières heures de ce mercredi 19 octobre.

Silence inhabituel 

À 6h, les artères des quartiers nord de Kinshasa, d’habitude déjà bien animées, étaient vides. Même silence inhabituel dans le quartier chic et administratif de la Gombe, d’ordinaire  bien réveillé en début de journée.

« Carton jaune »
Le Rassemblement, mené par Étienne Tshisekedi, fondateur de l’UDPS, a appelé à une journée « villes mortes » sur tout le territoire congolais mercredi pour adresser un « carton jaune » à Joseph Kabila et lui demander de quitter comme prévu le pouvoir le 20 décembre, date de la fin de son mandat selon la Constitution congolaise. Car un tout autre scénario se prépare. Mardi, la majorité et une frange minoritaire de l’opposition – menée par l’opposant Vital Kamerhe également pressenti comme futur Premier ministre – ont signé un accord à l’issue de pourparlers qualifiés de « dialogue national » et décidé de renvoyer l’élection présidentielle à une date non-déterminée d’avril 2018, ainsi le maintien de Joseph Kabila à son poste jusqu’à la prise de fonctions de son successeur. Des décisions que contestent fermement l’opposition.

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