Présente en République Démocratique du Congo depuis 1999, la Monuc devenue Monusco est l’une des plus importantes et des plus coûteuses missions de l’ONU au monde, avec 14.100 soldats.

Modeste Bahati Lukwebo, deuxième personnalité du pays d’après la Constitution de la République Démocratique du Congo, s’est d’abord plaint de ce que la Monusco a passé 22 ans dans le pays, avec près de 20.000 hommes, sans parvenir à ramener la paix dans la partie Est du pays.

Bahati Lukwebo

 » Voilà, la Monusco (Mission de stabilisation de l’ONU en RDC – ndlr), elle doit plier les bagages « , avait déclaré Bahati Lukwebo lors d’un meeting devant une foule des militants de l’Union sacrée, coalition qui est derrière le président Félix Tshisekedi, à Goma.

 » Nous-mêmes nous allons assurer la paix, la sécurité et l’intégrité du territoire
« , avait-il ajouter.

Le président du Sénat congolais tient ces propos alors que le pays fait face, depuis plus d’un mois, à la reprise de la guerre avec les rebelles du M23, un mouvement vaincu et désarmé en 2013 par Kinshasa, que les autorités congolaises disent être soutenu en armes par le Rwanda voisin. Ce que Kigali dément.

Pour rappel, trois membres de la mission de Onusienne deux indiens, un marocain et au moins douze manifestants ont été tués mardi 26 juillet dans deux villes de l’Est de la République démocratique du Congo, au deuxième jour de manifestations contre la Monusco, accusées d’inefficacité dans la lutte contre les groupes armés.

Par Gédéon Ngango