Les Congolais de catégories modestes, qui se trouvent sans perspectives d’avenir depuis plusieurs décennies et dont l’espoir de retrouver un mode de vie conforme à celui des humains dignes de ce renom, repose sur l’alternance au sommet de l’Etat, ont du mal à adhérer à l’arithmétique du président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante),
Corneille Nangaa, fixant la durée de la refonte du fichier électoral à 16 mois et celle d’autres opérations préélectorales à 504 jours. Le « glissement » d’au moins 32 mois, sinon plus, dans lequel cette institution d’appui à la démocratie voudrait embarquer plus de 75 millions de Congolais, fait hérisser le poil de plus d’un. Face à une impasse électorale que certaines officines politiques de la Majorité au pouvoir considèrent comme incontournable, de nombreux cerveaux ont commencé à tourner à plein régime. Récemment, l’AETA et la LUCHA ont rappelé aux Congolais une règle du jeu déjà expérimentée avec succès en Afrique du Sud et en Sierra, à savoir le couplage de l’enrôlement avec le vote pour du Président de la République. L’avantage d’une telle recette est de battre en brèche l’hypothèse de tout dépassement de délai constitutionnel pour l’élection présidentielle.
Dans le même ordre d’idées, un compatriote de la diaspora vient de démontrer, en partant des données techniques puisées dans el « laboratoire » de la CENI, que l’enrôlement peut être réalisé en l’espace d’un mois.
Un mois pour enrôler 42.000 d’électeurs
A première vue, cela parait irréaliste. Et pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Selon ce mathématicien occasionnel vivant en dehors du pays, si la CENI le veut, elle peut tranquillement boucler les opérations de toilettage du fichier électoral en trente jours… on dit bien trente jours. Selon ses petits calculs, l’électorat estimé par le « pouvoir organisateur des électeurs » serait à hauteur de 42 millions de personnes. II suffirait que la CENI se dote de 18.000 kits d’enrôlement pour qu’elle soit en mesure d’enrôler par machine 42.000.000 : 18.000 = 2.333 électeurs en moyenne. Si les opérations, d’enrôlement sont organisées simultanément durant la même période sur l’ensemble du pays et à l’étranger, cela donnerait comme résultat 2.333 (électeurs): 30 (jours) = 77, 7 électeurs par jour.
Au regard d’une telle projection arithmétique, la thèse d’un enrôlement devant courir sur 16 mois est fausse. Un enrôlement concomittant ville par ville et village par village sur une période d’un mois, devrait permettre à la CENI, soutient ce compatriote de la diaspora, de dresser un fichier électoral de plus de 40.000.000 d’électeurs. D’où, il recommande aux « experts » de cette institution d’appui à la démocratie et ceux d’institutions internationales comme l‘OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) de jouer la carte de la vérité et de la transparente, au lieu de continuer à donner l’impression de privilégier la supercherie.
Les chasseurs de postes en prévision d’une probable transition et les jouisseurs accrochés à leurs privilèges politiques depuis plus de dix ans, devraient réfléchir en termes de sauvetage du Congo, de la démocratie, de son peuple, plutôt qu’en fonction de leur bonheur individuel. Si l’Etat-Nation implose, à cause de l’égoïsme d’une poignée de privilégiés, qu’auront-ils gagné?
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