Au cours de l’audience de ce mercredi dans le cadre du procès Mwangachuchu, le ministère public a révélé le contenu d’un rapport produit par le Conseil national de sécurité.

A en croire ce rapport, le général Célestin Mbala, ancien chef d’Etat-major des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), des autorités de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et de la police sont des complices de député Édouard Mwangachuchu, poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

« Le détachement de la garde commis à la sécurité du site SMB (la société de Mwangachuchu, NDLR) à la cité de Rubaya serait formé des militaires qui sont des démobilisés de l’armée Rwandaise. Ils sont dotés des tenues de la police avec la négligence et la complicité coupable des autorités de la police du Nord-Kivu », a révélé le ministère public.

Et de poursuivre,

« En 2022, la commission du CNS a eu des difficultés d’accéder à cette concession parce qu’il y a des interférences des autorités nationales en commençant par le Chef d’état-major général de l’époque et des responsables de l’ ANR ».

Selon le ministère public, les policiers affectés à la sécurité de la société SMB l’ont été en violation de la loi et constitue l’infraction de clientélisme en droit pénal militaire.

« Le clientélisme, c’est quand une autorité qui a le pouvoir de détacher des éléments ne peut pas prendre les éléments d’une seule ethnie, d’une seule communauté, d’un seul groupe religieux. Or, d’après le rapport de l’auditorat supérieur, corroboré par le CNS, la composition était majoritairement des éléments de l’ethnie Tutsi », a-t-il relevé.

Puis :

« Grave encore, ces autorités de la police du Nord-Kivu se sont permis de prendre des transfuges du M23 et du CNDP, des anciens éléments venant du brassage ».

Wab-infos