Le gouvernement a lancé fin juillet des appels d’offres pour l’exploitation de vingt-sept permis pétroliers et trois blocs gaziers.

Des organisations de défense de l’environnement, dont Greenpeace Afrique, ont alerté lundi 22 août sur les menaces dont elles affirment faire l’objet du fait de leur opposition à la vente aux enchères de blocs pétroliers en République démocratique du Congo.

Félix Tshisekedi

Trois semaines après les appels d’offres lancés par le gouvernement pour trente blocs pétroliers et gaziers en République Démocratique du Congo, « les défenseurs de l’environnement continuent de faire face à des menaces directes », assurent dans un communiqué huit de ces organisations.

Outre Greenpeace, les signataires sont notamment la Rainforest Foundation ou encore le réseau pour la Conservation et la réhabilitation des écosystèmes forestiers (CREF). « Des déclarations de certains ministres du gouvernement congolais ont attisé les flammes », déplorent ces organisations, en « exigeant que les autorités adoptent un discours plus tolérant et prennent des mesures pour protéger les droits des défenseurs de l’environnement ».

Le gouvernement de République Démocratique du Congo a lancé fin juillet des appels d’offres pour l’exploitation de vingt-sept blocs pétroliers et trois gaziers, en promettant de veiller au respect des normes environnementales.

Des « menaces de mort »

Dans une précédente déclaration, Greenpeace avait dénoncé ces projets d’exploitation pétrolière et gazière, mettant en garde contre les conséquences catastrophiques qu’ils pourraient avoir sur les communautés riveraines, sur la biodiversité et sur le climat car touchant notamment un complexe riche en tourbières. L’organisation mettait aussi en garde contre « la malédiction du pétrole » et son cortège de « violence et de pauvreté ».

Exploitation pétrolière

« Depuis, les militants ont reçu un déluge de menaces sur les réseaux sociaux, y compris des accusations de trahison (…) », ainsi que des « menaces de mort », déplorent les signataires du communiqué. Des appels téléphoniques anonymes menaçants ont également été enregistrés, ajoutent-ils.

En 2021, « 227 défenseurs de la terre et de l’environnement ont été assassinés en un an seulement, le pire chiffre jamais enregistré », poursuit le texte. « La résolution doit être prise par les autorités congolaises pour garantir la liberté d’expression et que pas un seul de ceux qui se lèvent pour l’environnement ne tombe », exhorte-t-il. « Nous ne laisserons personne nous priver de la nature, de l’air pur et de l’eau, ou d’un climat stable », assurent les militants.

Par Gédéon Ngango


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