Le Ministère de la Justice Constant Mutamba, vient d’annoncer une série de mesures drastiques visant à restructurer et à assainir le fonctionnement des associations sans but lucratif (ASBL) et des organisations confessionnelles en RDC.

Au cœur de cette réforme, on trouve l’exigence d’une plus grande rigueur dans l’obtention de la personnalité juridique. Désormais, les associations devront non seulement se conformer aux dispositions légales existantes, mais également fournir la preuve de la viabilité de leur siège et de leurs activités. Cette mesure vise à écarter les structures fantômes et à garantir le sérieux des organisations opérant sur le sol congolais.

« Ces mesures sont nécessaires pour apporter de l’ordre et de la transparence dans un secteur qui a longtemps fonctionné sans contrôle adéquat, » a déclaré le Ministre Mutamba.

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Les églises ne sont pas épargnées 

L’introduction d’un permis d’exercice de culte pour les représentants religieux et l’interdiction d’appartenir à plusieurs entités confessionnelles simultanément reflètent une volonté de mettre de l’ordre dans un secteur parfois chaotique. La mesure imposant une distance minimale entre les lieux de culte pourrait, quant à elle, redessiner la carte religieuse de certaines zones urbaines.

« Aucune association confessionnelle ne peut s’installer dans un rayon de 500 mètres par rapport à une autre », lit-on dans ce communiqué.

Pour les associations et organisations religieuses existantes, c’est une course contre la montre qui s’engage. Avec un délai de seulement trois mois pour se mettre en conformité, beaucoup devront rapidement revoir leur structure et leur mode de fonctionnement.

Une nouvelle ère en RDC?

Si elle atteint ses objectifs, elle pourrait contribuer à renforcer la confiance du public envers ces organisations et à consolider leur rôle dans le développement du pays. Cependant, cela va dépendre en grande partie de la manière dont sera la mise en œuvre de la l’application et de la capacité du gouvernement à trouver un équilibre entre contrôle et liberté d’action.

Alors que la justice lance un compte à rebours, tous les yeux restent braqués sur Kinshasa, attendant de voir comment cette ambitieuse réforme transformera le paysage associatif et religieux de la RDC dans les mois et les années à venir.

 


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