C’est un stratagème digne des dictatures moyenâgeuses d’Europe de l’Est post-2nde Guerre Mondiale : Les services du dictateur à vie du Rwanda, le très “panafricaniste” par-dessus le marché, Paul Kagame, a manipulé pendant de nombreuses années les services de sécurité américains et ceux de la police internationale. Objectif, obtenir deux la traque et/ou l’expulsion du territoire états-unien de ses opposants qui y vivent en exil.

Le procédé, sulfureux en diable, aurait consisté, selon la police fédérale américaine que cite le collectif de journalistes d’investigation OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project), en la fourniture aux services américains et à Interpol « des renseignements faux ou intentionnellement trompeurs concernant de présumées infractions criminelles en ayant recours à des agents doubles, ainsi qu’en tentant de manipuler la loi sur l’immigration ».

Le manège aurait bien fonctionné au détriment des pauvres opposants politiques au régime du Général Kagame quoique les autorités américaines aient eu vent des pratiques mensongères et déloyales de leurs homologues et donc de leurs véritables motivations. Du moins à en croire le Federal Bureau of Investigation (FBI) qui a rendu public un rapport sur la question en 2015, informant les diplomates américains sur la ruse de Kigali pour forcer la main à ceux que sa manœuvre visait à abuser.

Selon l’agence fédérale américaine l’Organisation Internationale de la Police Criminelle (Interpol) ne fut pas en reste, le Rwanda s’étant livré à des manœuvres dans le but de compromettre son système de notices rouges.

Eugène-Richard Gasana qui présente ici ses Lettres de Créances au President russe Vladimir Poutin le 11 décembre 2007 fut longtemps un des très proches de Kagame. Depuis les deux hommes ne regardent plus dans la même direction. Du coup, il n’est plus bon pour son ancien patron que pour être mis au fer ou deux mètres sous terre.

Au courant de la revanche que Kagame et compagnie prenaient sur les opposants rwandais sur son dos, toute chose visant à saper sa crédibilité, Interpola fini par déclarer non avenu pour cause de « dimension politique prédominante », un mandat d’arrêt émis par Kigali contre le diplomate Eugène-Richard Gasana, un ancien proche du régime qui a rompu avec le maitre du Rwanda et s’est exilé aux USA.

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