Pékin a immédiatement réagi vendredi soir en menaçant les Etats-Unis de «contre-mesures» s’ils ne renoncent pas à ce contrat.

Les États-Unis ont annoncé vendredi 2 septembre une nouvelle série de ventes d’armement à Taïwan, pour 1,1 milliard de dollars au total, alors que les tensions sont au plus haut avec la Chine qui considère l’île comme une partie de son territoire. Cette nouvelle vente d’armes intervient un mois après une visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, qui avait provoqué la fureur de Pékin. La Chine avait alors lancé les plus importantes manœuvres militaires de son histoire autour de l’île.

Pékin a immédiatement réagi vendredi soir par la voix du porte-parole de son ambassade à Washington, menaçant les Etats-Unis de «contre-mesures» s’ils ne renoncent pas à cette vente. «La Chine prendra résolument des contre-mesures légitimes et nécessaires au vu de la situation», a indiqué le porte-parole, Liu Pengyu, dans un communiqué.

Le gouvernement américain a approuvé la vente à Taïpei pour 355 millions de dollars de 60 missiles Harpoon capables de couler des bateaux de guerre, 100 missiles de courte portée Sidewinder (85,6 millions), capables d’intercepter des missiles ou des drones, et d’un contrat de maintenance du système de radars de Taïwan évalué à 665 millions, a précisé le département d’État dans un communiqué. Ces transactions «servent les intérêts économiques et de sécurité nationale des États-Unis en soutenant les efforts (de Taïwan) de moderniser ses forces armées», a souligné la diplomatie américaine via un porte-parole.