La politique est un art qui requiert de l’élégance et de fair play.

Le match de football se joue en 90 minutes, et le jeu est bien officié par un arbitre. Ce dernier joue un rôle neutre et impartial afin d’appliquer à la lettre les règles du jeu pour que le match se déroule normalement et conformément aux règles établies. C’est l’arbitre qui siffle la fin du match, et quelle que soit l’issue du match, les gagnants saluent les perdants.

C’est donc le signe de respect et surtout l’esprit de sportivité qui animent les joueurs.

En politique, c’est la même chose. La constitution qui est neutre, est notre arbitre à nous tous. Elle détermine le rôle de chaque institution et limite aussi la durée de mandat de chaque pouvoir donc il siffle la fin du mandat.

Elle veille à ce que tout se déroule conformément aux prescrits et au respect des règles du jeu. Bien qu’acculé, un joueur ne peut aucunement s’improviser arbitre en plein match, et par conséquent de favoriser son équipe.

Donc, le Chef de l’État Tshisekedi a intérêt d’organiser les élections présidentielles et législatives dans le délai constitutionnel.

À l’opposition, j’avais bien compris la leçon.

Un parti politique n’est pas créé pour se mettre en confinement volontaire et permanent. On instaure la mise en quarantaine seulement en cas d’épidémie.

Le seul moyen d’exercer le pouvoir dans un espace de pluralisme politique, c’est de participer aux élections.

Rester à l’écart de la bataille électorale tout en prétextant que toutes les conditions ne sont pas réunies, c’est demeurer éternellement dans l’opposition, car il n’y aurait jamais des élections bio en Afrique selon le standard occidental. Mettre un parti politique en quarantaine, c’est aussi un choix. Alors, le peuple congolais ne doit pas ni écouter ni suivre aveuglément ceux qui s’opposent d’aller aux élections de 2023.

L’utopie ou l’imaginaire serait de croire que cette mite des personnes est plus importante que les 80 millions d’âmes de congolais.

Un élément non négligeable qui est aussi à souligner s’avère qu’aucun parti politique n’obtiendrait seul la majorité parlementaire. Il faudrait donc des combinaisons, des stratégies de regroupement, des ententes avec les autres pour rafler ensemble la mise.

Être seul avec son parti politique et espérer gagner les élections tout seul dans un sous continent comme notre pays, c’est un mirage, une illusion.

Seul Zorro pourrait imaginer faire un tel exploit avec son épée, mais malheureusement il trouvera que le contexte a changé. Même la bombe atomique s’est tue pendant le ravage de covid 19.

Bien réfléchir avant de se lancer en politique en Afrique.

Mr John Lupala.