À Kinshasa, la lutte contre le phénomène des Kuluna connaît un tournant décisif avec l’exécution de 24 individus jugés coupables d’actes criminels graves. Cette action s’inscrit dans le cadre des opérations « Ndobo et Zéro Kuluna », menées par le gouvernement pour restaurer la sécurité dans une ville gangrénée par ces gangs violents.
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba a adressé un dernier message à ces condamnés avant leur exécution, leur demandant de faire leurs prières et de demander pardon aux victimes. En appliquant la peine capitale, prévue par le code pénal congolais, les autorités espèrent dissuader les autres criminels et enrayer une violence devenue quasi endémique.
“Nous allons faire exécuter la peine de mort. Désormais, tu es arrêté, tu ne seras plus en prison. Nous allons faire exécuter la peine de mort par fusillade ou pendaison et cela va servir de leçon aux kulunas, à tous les bandits. (…) Priez déjà, demandez pardon à Dieu, et à ceux que vous avez fait du mal” , déclare le garde des sceaux.
Pour beaucoup, cette opération a un double objectif : restaurer la confiance des citoyens envers la justice et envoyer un signal fort aux délinquants. Cependant, certains observateurs craignent que l’exécution de ces 24 individus, bien que spectaculaire, ne suffise pas à éradiquer un problème aux racines bien plus profondes, mêlant pauvreté, chômage et exclusion sociale.
Au-delà des exécutions, le véritable défi pour le gouvernement congolais sera de s’attaquer aux causes profondes du phénomène Kuluna. Les initiatives pour réintégrer les jeunes vulnérables, offrir des opportunités économiques et renforcer l’éducation pourraient constituer des solutions durables pour transformer un contexte marqué par la désolation en un avenir prometteur pour la jeunesse de Kinshasa.
Faustin DUNIA CHANÇARD
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