Vincent Karega peut se frotter les mains. L’ambassadeur rwandais en poste à Kinshasa ne sera pas expulsé du territoire congolais comme souhaité par plusieurs mouvements de la société civile ainsi que des acteurs politiques. Et c’est le président Tshisekedi qui sauve la peau du diplomate rwandais, auteur des propos “négationnistes” sur les massacres de Kasika en 1998.
« Je ne crois pas qu’il faut pas procéder à l’expulsion de ce diplomate. Il ne sert à rien de créer un incident fâcheux”, a dit Félix Tshisekedi dans une interview accordée à la presse. Depuis Bruxelles ou il séjournait en visite privée, le chef de l’Etat a affirmé que la RDC avait mené des “démarches au niveau diplomatique” pour que M. Karega soit rappelé à l’ordre par le pouvoir de Kigali.
Alors que les anti- Karega multiplient des manifestations pour pousser Kinshasa à renvoyer le diplomate controversé, Félix Tshisekedi craint lui de créer un incident diplomatique avec le pays de Paul Kagame.
« Nous voulons rétablir des relations amicales avec les neufs états qui nous entourent”, a expliqué le président de la République, tout en rappelant que si tout va bien, il dirigera l’union africaine dès l’année prochaine.
Rappelons qu’après son tweet à problème et vite supprimé, Vincent Karega s’était expliqué. Il dit n’avoir pas nié que “des hommes et des femmes ont péri dans le massacre de Kasika, le 24 août 1998”. Ce qu’il conteste, ce sont les accusations portées contre le Rwanda : « narratif simpliste », a réagi le diplomate et ancien ministre, dénonçant « une calomnie ».
Par ATIBU Gédéon
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