Lucha a affirmé ce lundi que le président Tshisekedi continue, jour après jour, à engager la RDC avec complaisance et tâtonnements, mettant en danger le territoire national et la vie des Congolais.
L’aggravation actuelle de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC où les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda occupent quelques localités, résulte des « décisions hasardeuses » prises par le président congolais, Félix Tshisekedi, a fait observer le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).
Cette déclaration est faite à la suite des résolutions prises par les chefs d’état-major des armées de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) sur le réaménagement des délais du retrait du M23 des territoires occupés et du réalignement de la Force régionale.
Selon les options levées, l’armée burundaise va se déployer à Sake, Kirolirwe et Kitchanga. Le contingent kenyan, quant à lui, va occuper Kibumba, Rumangabo, Tongo, Bwiza et Kishishe. Par ailleurs, les Sud-Soudanais vont prendre le contrôle de Rumangabo et co-localiser avec le contingent kenyan. Enfin, l’armée ougandaise va se déployer dans la région de Bunagana, Kiwanja/Rutshuru et Mabenga.
« Les autorités congolaises ont accordé que les armées du Kenya , Ouganda, Burundi et Sud-Soudan se partagent le contrôle des entités congolaises en territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo dans la perspective du retrait du M23…Ainsi par exemple, l’Ouganda et le Burundi (présent aussi au Sud-Kivu) qui contrôlent des territoires frontaliers à leurs États pourront aisément faire entrer ou sortir de la RDC tout ce dont ils ont besoin sans obstruction quelconque. Sans moindre évaluation des accords de Luanda dont l’agenda d’exécution a été violé par le M23, les autorités congolaises accordent naïvement un nouveau calendrier de retrait au M23. Ainsi, la libération des entités congolaises devra dépendre du bon vouloir de l’agresseur », a dénoncé la Lucha.
Face à cette situation, le mouvement pro-démocratie a fait remarquer à Félix Tshisekedi que « les populations du Nord-Kivu et ailleurs dans l’Est de la RDC ont besoin d’actions concrètes et fermes pour mettre fin à la violence et aux humiliations ».
« Nous ne transigerons jamais avec notre souveraineté et dignité », prévient la Lucha, qui rappelle que la société civile a toujours formulé des recommandations pertinentes pour rétablir la sécurité et la paix en RDC, dont la mise en œuvre ne nécessite que juste la volonté.
Les nouveaux délais du retrait du M23 définis par les chefs d’état-major de l’EAC, se présentent comme suit : « Phase 1 : 28 février – 10 mars 23 : le M23 se retire de Kibumba, Rumangabo, Karenga, Kirolirwe et Kitchanga. Phase 2 : 13- 20 mars 23 : le M23 se retire de Kishishe, Bambo, Kazaroho, Tongo et Mabenga. Phase 3 : 23-30 mars 23 : le M23 se retire de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana ».
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