Les États membres de la force est-africaine ont publié un communiqué annonçant la prolongation de la mission de la force regionale de l’EAC jusqu’au 8 septembre 2023.
Le Burundi a organisé le 21e sommet extraordinaire de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Plusieurs chefs d’États et ministres étaient présents pour examiner la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, mais aussi étudier une éventuelle prolongation de la force est-africaine déployée dans la zone, notamment pour lutter contre la rébellion M23. Kinshasa a plusieurs fois remis en cause ses actions et a demandé qu’une évaluation soit faite avant toute extension. Finalement, un compromis a été trouvé.
Bien que cette prolongation ait été saluée par plusieurs observateurs en raison de la situation sécuritaire fragile dans la région, elle a suscité des critiques, certains estimant que le bilan de la mission de la force régionale était mitigé.
Certains observateurs mettent en doute les motifs de la prolongation de la mission de la force de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) en RDC. En effet, alors que certains estiment que cette prolongation est une réponse appropriée à la situation sécuritaire toujours instable dans l’est du pays, d’autres affirment que la mission est avant tout une caution pour un régime ayant perdu toute légitimité.
L’opposition congolaise a appelé à plusieurs reprises à ce que la mission de la force régionale de l’EAC en RDC soit réévaluée. En effet, d’après plusieurs médias indépendants, le taux de mortalité des soldats congolais déployés sous la bannière de la force est particulièrement élevé. Les détracteurs de la mission accusent l’EAC de négligence dans le traitement des troupes congolaises, alors que la plupart des soldats sont sous-équipés et mal formés. Certains suggèrent même que les autorités régionales pourraient être complices des erreurs de la mission, ce qui suscite une véritable polémique.
Cependant, selon leur communiqué, d’ici au 15 juin, le secrétariat de l’EAC devra constituer une équipe composée d’un brigadier général issu de chaque contingent sur le terrain, afin d’évaluer l’application du mandat de la force. Un rapport devra être soumis dans les 90 jours. En effet, Kinshasa exigeait que l’action de la force soit auditée. La RDC estime que certains contingents n’étaient pas assez « offensifs » envers le M23, voire avaient instauré une sorte de collaboration avec les rebelles, violant ainsi leur mandat de départ.
Jusqu’à présent, personne ne sait ce qui va se passer avec la force de l’EAC car elle n’inspire aucune confiance à la population congolaise. En effet, certains mouvements citoyens ont organisé plusieurs manifestations pour demander le départ de cette force, la comparant à la MONUSCO qui n’agit pas efficacement et se contente d’observer.
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