Gabon: Ali Bongo Ondimba déclaré élu par la Cour constitutionnelle à la Présidentielle 2016

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La Cour constitutionnelle a validé la victoire du président sortant au scrutin du 27 août dernier. Ali Bongo a obtenu 50,66% des voix % contre 47,24% pour Jean Ping.

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Deux semaines après avoir été saisie, la Cour constitutionnelle a tranché sur le contentieux du scrutin présidentiel du 27 août dernier. Sans grande surprise, la victoire d’Ali Bongo a été confirmée par la Cour constitutionnelle avec 50,66% des suffrages exprimés, contre 47,24 % pour Jean Ping. S’il a essuyé les rejets de ses recours concernant l’inégibilité de Jean Ping et celui portant sur d’éventuels fraudes dans deux bureaux de vote dans le 5e arrondissement de Libreville, Ali Bongo a tout de même été conforté dans sa victoire, proclamée par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) le 31 août dernier.

A contrario, Jean Ping a donc été débouté dans sa requête concernant un nouveau décompte des voix dans la province Haut-Ogooué. Pour l’heure, le camp du candidat malheureux n’a annoncé aucune action. Mais les choses pourraient vite bouger dans les heures à venir, puisqu’une déclaration du candidat malheureux est annoncée dans la journée. De plus, dans les quartiers populaires, notamment, l’annonce de la victoire d’Ali Bongo, à une heure où tout le monde était dans les chaumières et beaucoup d’autres en attente dans des débits de boissons, a été huée comme un seul homme sans provoquer une ruée dans les rues… bien quadrillées par les forces de l’ordre. À Libreville, en effet, dans un élan de prévention absolu, s’appuyant certainement sur l’expérience antérieure du 31 août dernier, les forces de l’ordre ont bivouaqué sur les points stratégiques de la ville avec des patrouilles renforcées dans les zones où les violences postélectorales ont été les plus explosives.

Dans le même temps, la victoire n’est pas suivie d’une liesse populaire à travers le pays par le camp du président sortant, même s’il ne boude pas son plaisir. «Nous n’avons jamais douté de la victoire de notre champion», a lâché un cadre du Parti démocratique gabonais (PDG). L’heure est moins à la fête ; au regard du climat surchauffé qui relativise toutes les certitudes politiques du pays de la «Concorde», nom de son hymne national.


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