Kagame s’active pour l‘or de la Guinée après son échec en RDC avec Sakima et SMB de Mwangachuchu !

Mamadi Doumbouya et Paul Kagame ont décidé de marcher ensemble. Doumbouya s’est décidé à copier le modèle rwandais de « développement » pour la Guinée. Le chef de la junte guinéenne n‘aime pas trop Félix Tshisekedi mais préfère s’allier au parrain du M23, le président rwandais Paul Kagame.

Notons que le président congolais Félix Tshisekedi alors président de l’Union africaine avait condamné fermement la prise du pouvoir par la force en Guinée par le colonel Doumbouya et avait exigé la libération immédiate de Alpha Condé. La relation entre la junte guinéenne et Tshisekedi à l’époque n‘était pas bonne surtout avec un refus du colonel de libérer Condé sur ordre de Félix Tshisekedi .

La crise du M23 et Jean Paul Rutagarama : l’or congolais au centre du divorce Kagame – Tshisekedi

Les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame avaient tous deux assisté à la signature d’un Memorandum of Understanding (MoU) entre Dither et la Sakima (Société aurifère du Kivu et du Maniema), qui prévoyait que l’or extrait par la société congolaise soit raffiné au Rwanda. L’accord avait censé empêcher les groupes armés de l’Est de la RDC d’utiliser l’or comme moyen de financement, mais le choix de Dither n’est pas passé inaperçu à Kinshasa : la société était, jusqu’alors, totalement inconnue dans le secteur.L’administrateur de la société rwandaise de raffinage d’or congolais n’était que Jean Paul Rutagarama, un proche de la famille Kagame et pilier des business du Front Patriotique Rwandais au Mozambique (Strofinare Mozambique).

La crise du M23 a poussé Félix Tshisekedi à rompre ses relations avec Paul Kagame et Jean Paul Rutagarama, le patron de Dither pour se tourner vers Abu Dhabi. C’est qui explique la colère de Kagame qui a renforcé l’occupation des zones aurifères de Kivu par le M23.

La Société minière de Bisunzu (SMB) du député Edouard Mwangachuchu avait des concessions autour de Rubaya ou la compagnie faisait l’extraction de l’or et du coltan. Ce dernier est poursuivi devant la Haute Cour militaire pour ses liens présumés avec les rebelles du M23 et le régime de Kigali .

Autour de l’exploitation de la SMB, de nombreux creuseurs opèrent de manière artisanale. Le site, particulièrement stratégique, semble susciter l’intérêt des Emirats arabes unis qui a pris les rênes des hommes d’affaires de Kagame dans l’exploitation de l’or et du Coltan. Primera Group, une entité constituée par les hommes d’affaires Sibtein Alibhai et Ajay Bathia pour le compte du pouvoir émirati. Ali Alrashdi officie surtout pour le compte de la puissante International Holding Company (IHC) de Tahnoon bin Zayed al-Nahyan, frère de MbZ et conseiller à la sécurité nationale. Il opère dans le secteur extractif aux côtés de l’ancien courtier en or artisanal Sibtein Alibhai, qu’il a placé, aux côtés de Ajay Bathia, à la tête de Primera Group en RDC.

L’entreprise rwandaise Aldira, dirigée par l’homme d’affaires Jean de Dieu Mutunzi, est sur le point de signer un contrat avec l’Etat guinéen pour la construction de la première raffinerie d’or du pays. L’usine, qui doit permettre de transformer le minerai provenant de la zone de Siguiri, va être construite à Conakry, sur l’un des sites que la junte dirigée par Mamadi Doumbouya a saisis, dans le cadre de l’opération de récupération des domaines lancée en octobre 2021.

Ce projet, qui était déjà sur la table durant la présidence d’Alpha Condé, a été accéléré lors de la visite du président rwandais Paul Kagame à Conakry au mois d’avril. Affichant sa volonté de renforcer le partenariat économique entre les deux pays, le chef d’Etat était venu accompagné de plusieurs investisseurs rwandais.

A Conakry, ce dossier est particulièrement suivi par Ousmane Doumbouya, puissant conseiller de l’ombre du chef de la junte. Mamadi Doumbouya a fait de cet ancien cadre de l’ambassade de Guinée à Londres son principal émissaire à Kigali.