Les 20 et 21 août 2024, les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda se sont réunis à Luanda, Angola, dans l’espoir de trouver une solution au conflit persistant entre les deux pays. Malgré les efforts de médiation du président angolais João Lourenço, aucune avancée significative n’a été réalisée. Les discussions ont mis en lumière plusieurs points de blocage, et sur le terrain, les combats ont repris entre le M23, soutenu par le Rwanda, et des groupes armés alliés à l’armée congolaise.

Impasse Diplômatique et Reprise des Hostilités

La médiation angolaise, menée par le ministre des Affaires étrangères Tete António, visait à préserver le cessez-le-feu instauré le 4 août et à renforcer le mécanisme de vérification basé à Goma. Ce dispositif, sous la direction du général angolais Joao Massone, devait être renforcé par l’ajout d’éléments congolais et rwandais pour en améliorer l’efficacité. Cependant, cette proposition n’a pas encore été validée, et le cessez-le-feu se détériore, avec la reprise des combats le 21 août, en plein sommet ministériel.

Neutralisation des FDLR et Plan de Désengagement

L’Angola n’a pas renoncé à la possibilité d’un accord de paix. Une proposition de texte, axée sur deux points clés – la neutralisation des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et l’élaboration d’un plan de désengagement des forces – a été soumise aux parties. Alors que le plan de neutralisation des FDLR semble avoir été approuvé par les experts en sécurité, le plan de désengagement des forces reste un point de blocage majeur. La RDC accuse le Rwanda de freiner les discussions pour forcer une négociation directe avec le M23, ce que le président Félix Tshisekedi refuse catégoriquement.

Une Médiation Compromise

Le Rwanda, de son côté, soutient qu’il existe un accord de principe pour lever les « mesures de défense » de Kigali, mais insiste sur le fait que le plan de neutralisation des FDLR doit être mis en œuvre avant tout désengagement. Les Congolais et Angolais, en revanche, estiment que ces deux processus devraient être lancés simultanément. Face à ces désaccords, la délégation rwandaise a quitté Luanda le 21 août, invoquant d’autres engagements et une notification tardive pour la poursuite des négociations. Les discussions ont été renvoyées au niveau des experts, avec un possible nouveau sommet ministériel prévu pour début septembre.



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