L’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on. Et en RDC, il semblerait que le chemin vers le paradis soit désormais surveillé par une brigade céleste ! Le 20 juillet prochain, la République Démocratique du Congo va lancer son Ordre Supérieur Épiscopal du Congo (OSEC), un organisme qui promet de mettre de l’ordre dans le capharnaüm spirituel du pays.

À la tête de cette croisade contre les « pasteurs voyous », on trouve l’archevêque Léonard Matebwe Lamba Lamba, un homme visiblement décidé à faire le ménage dans la maison de Dieu. Fini les miracles à deux balles et les délivrances où les fidèles finissent plus dénudés que délivrés !

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La cacophonie divine : un constat alarmant

« N’importe qui fait n’importe quoi », s’est indigné l’archevêque lors d’une conférence de presse. On imagine bien le tableau : des pasteurs auto-proclamés qui transforment leurs églises en cirque spirituel, promettant monts et merveilles à des fidèles crédules, le tout sur fond de collectes de fonds dignes des meilleurs téléthons.

Mais attention, messieurs les hommes de Dieu ! L’OSEC arrive, et il ne plaisante pas. Cet « ordre » – qui n’a rien à voir avec les Jedi, précisons-le – se veut être le gendarme du domaine ecclésiastique congolais. Imaginez un peu : un tribunal ecclésiastique prêt à juger les pasteurs déviants. On se croirait presque revenu au temps de l’Inquisition !

L’archevêque Matebwe Lamba Lamba promet des formations en déontologie et éthique épiscopale. On imagine déjà les cours : « Comment bénir sans se bénir soi-même », « Les miracles pour les nuls », ou encore « Délivrance 101 : gardez vos vêtements, perdez vos démons ».

Mais ne vous y trompez pas, l’adhésion à l’OSEC est « libre et individuelle ». Comprendre : si vous ne voulez pas jouer selon nos règles, préparez-vous à des sanctions divines… et juridiques ! Car oui, l’OSEC a la personnalité juridique. Dieu ET la loi de son côté, que demander de plus ?

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Entre foi et loi : l’équilibre délicat

Cette initiative, aussi loufoque qu’elle puisse paraître, soulève néanmoins des questions sérieuses. Dans un pays où la foi joue un rôle central, comment équilibrer liberté religieuse et protection des fidèles ? L’OSEC sera-t-il vraiment capable de faire le tri entre les vrais pasteurs et les charlatans en col clérical ?

Une chose est sûre : le 20 juillet prochain, lors du lancement officiel de l’OSEC, on assistera à un spectacle unique en RDC. Des évêques seront ordonnés, probablement après avoir passé avec succès le contrôle technique spirituel de l’Ordre.

Alors, messieurs les pasteurs, à vos prières ! L’heure du jugement approche, et cette fois-ci, ce n’est pas Dieu qui vous jugera, mais bien l’OSEC. Espérons que le Saint-Esprit sera avec vous lors de votre prochain sermon, car désormais en RDC, même les hommes de Dieu devront rendre des comptes… aux hommes.


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