Certains comparent l’East African Community (EAC) à l’Union européenne car elle prône un marché commun, une économie intégrée et la libre circulation des citoyens. Cependant, les membres de l’UE sont des États dotés de structures étatiques fortes, indépendantes et opérationnelles, ce qui n’est pas le cas des pays membres de l’EAC. Cette différence soulève des questions quant à l’adhésion de la République démocratique du Congo (RDC) à l’EAC.
Plusieurs éléments sont mis en avant, tels que le marché commun, la sécurité, l’économie intégrale, la politique monétaire, l’identité commune et la fédération politique. L’adhésion à des organisations supranationales, telles que l’EAC, implique souvent la perte d’une grande partie de l’autonomie des pays membres.
La RDC doit donc réfléchir aux conséquences de son adhésion. Par exemple, en matière de sécurité, la RDC est incapable de vaincre les groupes rebelles et une solution régionale n’a rien donné. Quant au projet de fédération politique, il impliquerait un transfert de pouvoir politique vers un organe régional, ce qui est considéré comme une menace à l’intégrité territoriale de la RDC. Enfin, l’utilisation d’un passeport commun éliminerait la nécessité d’une identité congolaise, ce qui pourrait exacerber la crise identitaire en cours.
En ce qui concerne l’économie, la RDC est un pays pauvre et l’introduction d’un marché commun pourrait aggraver la situation. La politique monétaire commune est également problématique, car elle empêcherait la RDC de devenir une puissance régionale sous un leadership fort.
En conclusion, l’adhésion de la RDC à l’EAC serait une erreur monumentale, et il est impératif que la RDC déclenche la procédure de retrait prévue dans les statuts de l’organisation.
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