C’est une clé importante pour son développement.
Le problème a été épinglé par le Ministre de la Communication et Médias au cours d’un point de presse tenu ce mardi 12 janvier avec les professionnels des médias particulièrement des patrons des médias.Jolino Makelele a envoyé la balle dans le camp de l’UNPC de se montrer Unie de sorte qu’il parle d’une voix au nom de la corporation auprès de l’exécutif.
» Montrez-nous cette unité et montrez-nous par quels canaux cette assistance devrait en principe parvenir. Je ne dis que la solution serait trouvée dès le lendemain le jour on vous me proposez cela », a-t-il dit.Il précise néanmoins que » les aides sont diversifiées. On peut aider à l’impression, financièrement , aux dégrèvements fiscaux » etc, a-t-il catégorisé.
Le Ministre des Médias et Porte-parole du Gouvernement insiste sur le fait que toutes les parties doivent se mettre d’accord à finaliser le processus de ce projet. » Je ne le dirais pas assez, les états généraux de la presse sera le lieu le mieux indiqué pour que l’on en parle en profondeur. Les journalistes exprimant leurs préoccupations , les politiques essayant de s’en approprier , les financiers , fiscalistes essayant de voir les modalités pratiques et les Parlementaires essayant de voir dans quelle mesure formaliser tout cela », a-t-il indiqué avec un ton espoir et un verbe dégageant toute sa détermination.
L’assistance à la presse est l’une des clés, à côté de tant d’autres, pouvant aider la presse congolaise à sortir de la précarité dans laquelle elle se trouve.Il convient de rappeler qu’au Congo, l’aide à la presse est consacrée par la première loi sur la liberté de la presse en 1992.Depuis, des mécanismes relatifs au financement des médias, prévus par ce texte, ne sont pas appliqués.
Bien qu’étant financés entièrement par le budget de l’Etat, les médias publics accusent eux aussi beaucoup de difficultés inhérentes à la lourdeur des procédures de décaissement des fonds au Trésor public.La redevance audiovisuelle, instituée depuis 2001, relève du domaine de la fiscalité et reversée par la Société nationale d’électricité au Trésor public sur un compte bien précis. Mais, il s’avère que ces fonds ne sont pas transférés aux médias bénéficiaires, malheureusement.
Par ailleurs, les médias privés font face à une précarité forte parce que leurs propriétaires ne peuvent pas mobiliser des moyens financiers et logistiques conséquents pour leur garantir un niveau économique à la hauteur de leur mission.Les marchés de la publicité et de la vente d’espaces ou de pages ne permettent pas de réunir les ressources financières nécessaires en vue de répondre à leurs charges de fonctionnement et d’équipement.
Par Gédéon ATIBU