Le Jeudi dernier, le gouvernement de la RDC s’est dit jeudi « choqué » par les propos de François Hollande qui lui a attribué mardi la responsabilité des violences survenues en début de semaine en marge d’une manifestation de l’opposition dispersée par la police et qui ont fait au moins trente-deux morts.
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« Le gouvernement congolais a été choqué d’entendre le chef de l’Etat de la France, pays ami de la République Démocratique du Congo, ignorer l’origine et le cheminement desdits événements et s’abstenir de la moindre compassion en se limitant à évoquer uniquement deux victimes, celles du 20 [septembre]», a déclaré Lambert Mende, estimant que cette prise de position du président français vise à diviser les Congolais.
Le porte-parole du gouvernement congolais qui s’exprimait en conférence de presse a également reproché au président français d’avoir fait une lecture sélective des actes de violence survenus à Kinshasa en condamnant uniquement l’incendie du siège de l’UDPS et d’avoir «passé sous silence les meurtres, les vols, les viols, les saccages intervenus la veille dans les quartiers généraux des partis de la majorité ou de ceux de l’opposition prenant part au dialogue national ainsi que la mise à sac des écoles et le pillage des commerces».
Dans une conférence de presse tenue mardi à New York à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, François Hollande avait également affirmé avoir rappelé à son homologue congolais en 2012, qu’il ne transigerait pas sur la date des élections en RDC.
Sur ce point, Lambert Mende a rappelé que la RDC n’était pas un « territoire français d’outre-mer », expliquant la sortie médiatique du président français par un besoin de repositionnement au sein de l’opinion publique française dans la perspective de la prochaine présidentielle en France.
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