La récente décision de surseoir à l’investiture des ministres provinciaux de Kinshasa a suscité une vive controverse. Un député provincial, ayant requis l’anonymat, a vigoureusement critiqué le télégramme de Jacquemin Shabani, qualifiant ce dernier de « pauvre juridiquement » et de préjudiciable sur plusieurs plans.

Ce député a présenté dix points pour justifier son point de vue et souligner les multiples faiblesses de la démarche de Shabani.

1. Violation de l’Article 198 de la Constitution

Selon le député, le télégramme de Jacquemin Shabani constitue une violation directe de l’article 198 de la Constitution de la République Démocratique du Congo. Cet article garantit l’autonomie des provinces et leur libre administration, un principe que le télégramme aurait bafoué en tentant d’interférer dans une procédure qui relève exclusivement de la compétence provinciale.

2. Non-Respect de la Loi sur la Libre Administration des Provinces

Le deuxième point soulevé par l’élu concerne la violation de la loi sur la libre administration des provinces. Cette loi encadre précisément les compétences des autorités provinciales et stipule que l’administration locale doit fonctionner indépendamment des ingérences du pouvoir central, principe que Shabani aurait ignoré.

3. Création d’une Crise Institutionnelle Artificielle

Le député a dénoncé la création d’une crise institutionnelle artificielle et inutile entre l’État et la ville de Kinshasa. Cette intervention du vice-premier ministre pourrait provoquer une tension institutionnelle superflue qui pourrait paralyser le bon fonctionnement des organes provinciaux.

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4. Perturbation du Fonctionnement des Institutions Provinciales

L’interférence de Shabani est perçue comme une perturbation du bon fonctionnement des institutions provinciales. En suspendant la cérémonie d’investiture, il a entravé le processus de gouvernance et retardé la mise en place de l’équipe gouvernementale locale, ce qui nuit à l’administration de la ville.

5. Impact Financier Négatif

Un autre point critique soulevé est l’impact financier de cette décision. La suspension de l’investiture oblige la ville à convoquer une session extraordinaire, ce qui grève davantage des finances déjà modiques. Cette session nécessiterait des fonds supplémentaires pour être organisée, ajoutant un fardeau financier inutile.

6. Pauvreté Juridique du Télégramme

Le député a également souligné la pauvreté juridique du télégramme de Jacquemin Shabani. Il affirme que ce document n’était pas motivé juridiquement, ce qui le rend inopérant et dépourvu de légitimité.

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7. Gestion Informelle des Affaires d’État

Un autre aspect critiqué est la gestion informelle des affaires d’État par le biais des réseaux sociaux. Le télégramme a été rendu public avant même que les institutions concernées ne soient formellement notifiées, créant ainsi une confusion et un manque de professionnalisme.

8. Mauvaise Direction du Télégramme

La mauvaise direction du télégramme a également été pointée du doigt. En l’adressant au gouverneur plutôt qu’au président de l’Assemblée provinciale, Jacquemin Shabani a commis une erreur procédurale qui affaiblit encore la validité de son intervention.

9. Risque de Troubles Sociaux

Le télégramme a également engendré un risque de troubles sociaux. Une foule nombreuse de militants attendait la cérémonie d’investiture, et l’annonce de sa suspension a pu provoquer des tensions et des mécontentements parmi les citoyens présents.

10. Confusion Délibérée Entre Nominations

Enfin, le député accuse Jacquemin Shabani d’avoir délibérément créé une confusion entre l’arrêté portant nomination des ministres provinciaux et celui portant nomination des commissaires généraux. Cette confusion nuit à la clarté et à la transparence du processus de nomination.

Le député provincial a fermement déclaré que l’investiture des ministres provinciaux aura lieu comme prévu. Il a affirmé que la loi et le soutien populaire sont du côté des autorités provinciales, et qu’elles n’abandonneront pas leur pouvoir face à ce qu’il décrit comme une intervention injustifiée et juridiquement infondée.

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