Le procès du député national Edouard Mwangachuchu s’est poursuivi ce mardi 11 juillet 2023 à la prison militaire de Ndolo. Au cours de l’audience, la défense a affirmé que le test COVID ne pouvait pas être utilisé comme preuve de la nationalité rwandaise du prévenu.

La Haute Cour militaire avait annoncé précédemment qu’elle vérifierait l’authenticité de deux tests COVID : celui présenté par le ministère public, qui indiquait que le député Mwangachuchu était de nationalité rwandaise, et celui présenté par la défense, qui affirmait que le député avait déclaré être congolais lors de son entrée au Rwanda.

Selon le prévenu, il avait effectué deux tests COVID-19 lors de son passage au Rwanda, un à Gisenyi et un autre à Kigali. Il a expliqué que le deuxième test à Kigali avait été effectué parce que les autorités rwandaises avaient rejeté celui de Gisenyi. Il a présenté à la Cour le test COVID effectué à Gisenyi, qui attestait de sa nationalité congolaise.

Le prévenu a affirmé avoir perdu le test de Kigali. Cependant, le ministère public a présenté le test de Kigali, retrouvé lors de la perquisition de son domicile en mars dernier, qui indiquait qu’il était de nationalité rwandaise. Les deux documents ont été vérifiés sur le site « Rwanda biomédical Centre » et se sont révélés authentiques, mais différents en ce qui concerne la rubrique nationalité.

La défense a soutenu que la mention « rwandaise » de la nationalité dans le deuxième test COVID effectué à Kigali avait été attribuée par défaut en raison de la morphologie rwandaise du prévenu. Selon l’avocat de la défense, les personnes qui effectuaient les prélèvements n’ont pas posé la question de la nationalité dès qu’ils ont remarqué son apparence et constaté qu’il parlait le Kinyarwanda, car la plupart des personnes qui se font tester au Rwanda sont rwandaises.

La Haute Cour militaire a décidé de renvoyer l’affaire au mardi prochain après un débat animé. Edouard Mwangachuchu, député du territoire de Masisi (Nord-Kivu), est accusé de participation à un mouvement insurrectionnel, de liens avec les rebelles du M23, d’espionnage, d’incitation de militaires à des actes contraires au devoir et à la discipline, ainsi que de détention illégale de munitions de guerre.

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