L’Union européenne exprime son indignation face aux niveaux de violence et d’atrocités qui continuent d’être commis en toute impunité à l’encontre des civils, notamment par le M23, les FDLR/FOCA, les ADF, le groupe CODECO-URDPC et le Zaïre/MAPI.

Cette déclaration a été faite dans un communiqué publié ce vendredi, à l’occasion de la publication du rapport final du groupe d’experts des Nations unies chargé par le comité des sanctions de l’ONU sur la RDC.

« Le M23 en particulier doit se retirer entièrement de toutes les zones qu’il occupe dans l’est de la RDC et donner la priorité au processus de cantonnement. Il est crucial de préparer rapidement les sites de pré-cantonnement et de cantonnement pour le désarmement du M23, tout en poursuivant la mise en œuvre du programme de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de stabilisation communautaire (DDRC-S) pour les anciens combattants », dit l’UE qui se félicite à cet égard de la décision du procureur de la Cour pénale internationale, à la demande des autorités de la RDC, d’examiner les actes commis au Nord-Kivu.

Pour le contexte, Rose Mutombo, ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux avait déposé le 23 mai 2023 à la CPI à la Haye aux Pays-Bas, une plainte contre la coalition M23/RDF pour les crimes commis et le pillage des ressources naturelles à l’Est de la République Démocratique du Congo. A la suite de cette saisine, le procureur de la CPI a annoncé son intention de procéder « instamment à un examen préliminaire afin d’évaluer, à titre préliminaire, si les deux situations renvoyées par le Gouvernement de la RDC sont suffisamment liées pour constituer une seule et même situation ». C’est la deuxième fois que la RDC soumet un renvoi concernant des crimes commis sur son territoire. La première fois c’était en mars 2004. Cette première initiative avait donné lieu à l’ouverture d’une enquête en 2004 et à la poursuite d’un certain nombre d’affaires.

L’UE condamne également « fermement le soutien apporté par le Rwanda au M23 et la présence militaire rwandaise dans l’est de la RDC, révélés dans les rapports du groupe d’experts des Nations unies ». Selon des experts des Nations unies, les opérations M23/RDF sur le sol congolais sont conçues et pilotées par James Kabarebe. Ainsi, l’UE réitère sa demande urgente au Rwanda de retirer ses troupes, de mettre fin immédiatement à tout soutien au M23 et d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour faire pression sur le groupe afin qu’il se conforme aux décisions prises dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda.

De son côté, la RDC, dans un communiqué publié le 6 juillet, demande aux pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies de « prendre des sanctions sévères et exemplaires contre les officiers et dirigeants rwandais, ainsi que ceux du M23, tous responsables des crimes commis sur le sol congolais, afin qu’ils soient traduits en justice »

L’UE pointe également du doigt la responsabilité congolaise. Elle dit condamner « fermement la RDC et l’exhorte à cesser immédiatement son soutien et sa coopération avec les FDLR/FOCA ainsi que les autres groupes armés locaux et étrangers, et à prendre toutes les mesures légales et légitimes pour protéger la population civile sur son territoire ».

Pour l’UE, la solution passe par le dialogue. Ainsi, elle se félicite des résultats du Sommet quadripartite de la Communauté de l’Afrique de l’Est, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs et de la Communauté de développement de l’Afrique australe, organisé sous les auspices de l’Union africaine avec la participation des Nations unies, qui s’est tenu à Luanda le 27 juin 2023, et se tient prête à soutenir la volonté affichée d’engager une action plus coordonnée pour garantir la paix.

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Avec Actualite.cd

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