Ces dernières 48 heures ont témoigné d’une intensification des activités militaires le long de la frontière séparant le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC), notamment près de la ville rwandaise de Gisenyi. Cette militarisation s’étend de la grande à la petite barrière, atteignant la borne 11, avec un équipement militaire visible jour et nuit.

L’augmentation des tensions diplomatiques entre les deux nations s’aggrave avec la réactivation du groupe rebelle M23_RDF.

« Depuis deux jours, nous observons une présence accrue de l’armée rwandaise et de mercenaires étrangers le long de la frontière, occupés à creuser des positions de tir et à ériger des fortifications avec des sacs de sable, signe d’une préparation minutieuse en vue d’une offensive. Cela nous laisse présager une possible incursion officielle de l’armée rwandaise sur notre territoire, faisant suite à ses interventions précédentes avec le M23 », déclare Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo.

Malgré les demandes des États-Unis adressées au Rwanda le week-end dernier pour le retrait de ses troupes et de ses missiles sol-air du territoire congolais, Kigali a refusé, invoquant la protection de sa population.

Les autorités rwandaises, rappelant le génocide d’avril à juillet 1994 qui a fait près de 800 000 victimes, affirment leur détermination à prévenir une telle tragédie en neutralisant la menace à sa source.

La période de génocide en RDC de 1994 à 2003, marquée par des conflits ayant causé directement ou indirectement la mort de près de 5,4 millions de personnes entre 1998 et 2003, selon les estimations de l’ONG International Rescue, rappelle l’urgence d’actions préventives.

Il incombe désormais aux autorités congolaises d’adopter les mesures nécessaires pour sécuriser Goma et ses alentours, tout en contrant la stratégie rwandaise qui vise à engager le conflit sur le sol congolais, épargnant ainsi le Rwanda.

La Rédaction

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