1er juin 2010, 1er juin 2023, treize ans après l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, membres de l’organisation La Voix des sans-voix pour les droits de l’homme, une enquête controversée continue de faire débat. Les deux militants ont été tués dans des locaux de l’Inspection générale de la police nationale le 1er juin 2010 à Kinshasa. Bien que les coupables aient été identifiés, arrêtés et condamnés après avoir avoué leur crime, leurs proches et des militants des droits humains estiment que la vérité n’a pas été entièrement révélée dans cette affaire.

Lors du procès, le nom du général John Numbi Tambo est souvent revenu. Les prévenus ont avoué avoir trouvé refuge chez cet officier après leur crime avant d’être évacués par avion vers Lubumbashi. Ils ont ensuite été affectés à l’unité de la police des mines. Après le changement à la tête du pays, ils ont choisi de s’exiler à l’étranger. Cependant, après l’arrestation de Christian Kenga Kenga, le général Numbi a disparu, forçant l’auditorat militaire à lancer un avis de recherche pour désertion.

Les avocats des parties civiles ont déclaré que la plainte de la veuve de Floribert Chebeya contre le général Numbi, inspecteur général de la police nationale au moment des faits et suspect numéro un, est restée sans suite. La famille de Fidèle Bazana est également toujours à la recherche de son corps pour pouvoir faire leur deuil. Ces éléments plaident en faveur d’une réouverture du procès.

Il y a des pistes à explorer pour faire avancer cette enquête, notamment l’examen de la responsabilité de responsables supérieurs et la recherche de preuves permettant de déterminer si d’autres personnes ont été impliquées dans le crime. La justice doit être rendue pour Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, et leur famille mérite de connaître toute la vérité.

Gloire Balolage


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