Le port de pagne en RDC, c’est toute une culture. C’est souvent l’histoire, voire la tradition de tout un peuple que ces étoffes racontent à travers leurs différents motifs.
Coudre un vêtement avec cet étoffe peut produire des habits pour hommes, femmes et pour enfants. La place du pagne en République démocratique du Congo est prépondérante par rapport à d’autres tenues vestimentaires, en milieu de stage scolaire celui-ci est obligatoire pour les jeunes femmes en fin de cycle secondaire.
Culturellement associé aux femmes, l’équipe nationale de la République démocratique du Congo a fait son débarquement en Côte d’Ivoire vêtue de ce tissu légendaire et culte au deuxième président du pays, l’habillement des Léopards au moment où ils viennent participer à la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) organisée au pays d’Alassane Dramane Ouattara, n’a pas laissé les internautes sans commentaire, au moment où les premières images ont fuité lorqu’ils atterissent à Abidja, capitale de la Côte avant de rallier San-Pédro où leur groupe F est basé aux côtés des Zambiens, Marocains et Tanzaniens.
Au pays des Léopards, le pagne est une valeur ajoutée à la beauté de la femme
« Le pagne valorise mieux et donne un éclat sans pareil a une beauté ! Les femmes Congolaises sont belles en pagne. Les pagneuses ont toujours un cran au dessus sur des robeuses, jupeuses et pantaloneuses », écrit le journaliste Freddy Mulongo
« Ce sont les marchés et les femmes qui donnent le nom des pagnes en Afrique. De ‘’mari capable, à ton pied mon pied en passant par Addis-Abeba, Œil de ma rivale, cinq cœurs, raisin, feuille de piment, Hibiscus, Fleur de mariage, Tomate’’, tous ces noms ont été donné par les femmes, belles femmes africaines utilisatrices de ces tissus colorés », poursuit-il
Le pagne pour le Maréchal Mobutu, est une façon de bien apparaitre, une histoire de moeurs congolaises
Et il est vrai qu’au cours du regne du Maréchal Mobutu, à l’époque de l’« authenticité » et du boom du cuivre, de l’abacost et des pagnes obligatoires, de la rumba triomphante et des exploits des Léopards, les Zaïrois avaient la conviction de vivre dans un grand pays courtisé, différent des autres, dont le chef d’État savait s’imposer par sa seule présence lors des sommets internationaux. À eux que la colonisation avait infantilisés, Mobutu avait su donner une estime de soi, une manière d’être et de vivre, un soin à paraître reconnaissables entre tous.
Autres générations, autres vêtements
C’est ainsi que la robe courte, le cycliste, la mini-jupe et le pantalon, qui avaient été interdits sous le régime de Mobutu, ont pu faire leur retour en République démocratique du Congo, une nostalgie pour ces femmes qui ont connu la belle époque du pagne.
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