L’Inspecteur général des finances de la RDC, Jules Alingete, se retrouve dans l’œil du cyclone. La Cour des Comptes l’a convoqué pour une affaire qui fait grand bruit : des irrégularités présumées lors d’une mission à la Gécamines en novembre dernier. Mais que se cache-t-il derrière cette convocation qui secoue les hautes sphères de l’État ?
Selon le Parquet général près la Cour des Comptes, Alingete aurait joué un tour de passe-passe administratif. Une mission de contrôle des finances publiques se serait mystérieusement métamorphosée en une lucrative mission de consultance.
« C’est comme si un policier, venu enquêter sur un vol, se mettait soudain à conseiller le voleur sur la meilleure façon de cambrioler« , pourrait-on ironiser. Le Parquet n’y va pas par quatre chemins : « C’est une faute de gestion« , affirme-t-il, pointant du doigt une mission qui s’est étirée sur 90 jours, bien au-delà des 15 jours ouvrables réglementaires.
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Une affaire loin d’être un cas classique?
Certains experts juridiques froncent les sourcils : cette convocation est-elle vraiment dans les règles de l’art ? Ne devrait-elle pas émaner du Premier Président de la Cour des Comptes ? Le Parquet, lui, reste ferme sur ses positions, brandissant la loi de 2018 comme bouclier de sa légitimité.
Au cœur de cette tempête judiciaire, un chiffre vertigineux : 750 000 USD. C’est la somme qu’Alingete aurait indûment perçue entre octobre 2023 et février 2024, laissant les caisses de l’État pantelantes. L’article 129 de la loi sur les finances publiques pourrait bien devenir le couperet qui tranchera cette affaire.
Alors que les auditions s’apprêtent à débuter ce 18 juillet, l’atmosphère est électrique. Si l’ombre d’une infraction pénale venait à planer, l’affaire pourrait prendre une tournure encore plus dramatique, atterrissant sur le bureau d’un juge pénal.
Dans cette saga financière aux allures de thriller politique, une question demeure : Jules Alingete, l’homme censé veiller sur les finances publiques, se retrouvera-t-il lui-même sur le banc des accusés ? L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre : cette affaire promet de tenir en haleine la RDC pendant encore un bon moment.
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