Le célèbre chanteur de rumba congolaise Koffi Olomide s’est retrouvé dans une situation délicate hier, convoqué par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) à Kinshasa. La raison ? Des propos jugés controversés tenus lors de l’émission « Le Panier » sur la chaîne nationale.
L’artiste, connu pour son franc-parler, a osé critiquer ouvertement la situation militaire en RDC, déclarant notamment : « Il n’y a pas de guerre. Nous sommes tapés. On nous gifle. On fait de nous ce qu’on veut. » Des mots qui ont visiblement irrité les autorités, accusant Olomide de « dénigrement » et de « démobilisation » des forces armées.
Cette convocation soulève des questions épineuses sur la liberté d’expression des artistes en RDC. Olomide, récemment nommé ambassadeur de la culture congolaise, se trouve désormais tiraillé entre son rôle de porte-parole culturel et son devoir de citoyen concerné.
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Koffi Olomide, un attaquant-defenseur ?
À sa sortie de l’entretien, le chanteur a joué la carte de l’apaisement, qualifiant l’échange de « pédagogique ». Mais cette affaire laisse un goût amer : les artistes doivent-ils se taire face aux enjeux nationaux pour conserver leurs privilèges ?
Cette polémique met en lumière le difficile équilibre entre diplomatie et liberté d’expression dans un pays en proie à des conflits. Elle pose également la question de l’indépendance des médias publics et du rôle des personnalités influentes dans le débat national.
Alors que Koffi Olomide semble avoir compris la leçon, on peut se demander si cette « mise au pas » ne risque pas de museler d’autres voix critiques dans le paysage culturel congolais.
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