Au lendemain de la reddition du chef Maï-Maï  Mutanga Gédéon et de cent de ses combattants dans la province du Haut Katanga, l’Institut de recherche pour les droits humains  (IRDH) recommande aux autorités congolaises d’emprisonner ce chef milicien afin qu’il purge sa peine.

Selon Me Hubert Tshiswaka, le directeur de l’IRDH, Mutanga Gédéon avait été reconnu en 2006 coupable des crimes contre l’humanité  et  avait été condamné par le tribunal militaire  garnison du Haut Katanga à la peine d’emprisonnement à perpétuité. Mais le condamné qui s’était évadé de prison en 2011 n’a jamais totalement purgé sa peine.

«Si  une personne qui s’est échappée de la prison et n’a pas épuisé sa peine est retrouvée par les autorités judiciaires, cette personne a encore une place en prison. Dans le cas de monsieur Gédéon, il doit subir la rigueur de la loi», a déclaré Me Tshiswaka.

Lorsqu’il s’est rendu mardi aux autorités du Haut-Katanga à Lubumbashi,  Mutanga Gédéon a déposé ses armes en compagnie de ceux qui l’accompagnaient et s’est engagé à œuvrer pour la paix.
Pour le directeur général de l’IRDH,  le fait de rendre les armes ne soustrait pas M. Mutanga Gédéon de la justice.

Il estime par ailleurs que, pour son cas,  la loi d’amnistie ne peut être appliquée en sa faveur.
«Il faut toujours noter que quand on parle de l’amnistie au niveau national, on exclut toujours les crimes imprescriptibles c’est-à-dire, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, et de génocide. Dans le cas de Gédéon, il a été reconnu coupable des crimes contre l’humanité et pour ça je pense que la loi d’amnistie ne peut pas s’appliquer», a-t-il argumenté.

Le groupe Maï- Maï du milicien Kyungu Mutanga Gédéon a semé la terreur  et commis des exactions dans les territoires de Mitwaba, Pweto et Manono entre 2004 et 2006, avant l’arrestation de leur chef.


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