Le Sud du territoire de Lubero, en République Démocratique du Congo, est plongé dans le chaos après la prise, le week-end dernier, des agglomérations de Kanyabayonga, Kayna et Kirumba par les rebelles du M23-RDF. Cette avancée a paralysé les activités économiques et scolaires, laissant les populations en déplacement et perturbant gravement la vie quotidienne dans la région.

La clôture de l’année scolaire 2023-2024, prévue le 2 juillet, n’a pas eu lieu pour les écoliers et élèves de Kirumba, Kayna, Kanyabayonga, Luofu, Miriki et d’autres zones sous contrôle des rebelles.

Un acteur éducatif local, qui a préféré garder l’anonymat, a expliqué à ACTUALITE.CD : « On ne pouvait pas se permettre de demander aux enfants de former des attroupements dans des écoles au risque des surprises désagréables comme l’explosion des bombes. »

Malgré le climat d’insécurité, les déplacés commencent à retourner timidement dans leurs foyers, contraints par les mauvaises conditions de vie dans les lieux de refuge. Un notable de Lubero témoigne : « Les déplacés commencent à regagner leurs habitations, louant à leurs propres frais des véhicules ou des motos. D’autres font le trajet à pied, fatigués de la misère qu’ils traversent. »

Lire aussi : RDC : Deux humanitaires tués au Nord-Kivu, l’ONU appelle à une action urgente

L’armée contrôle actuellement les agglomérations de Mbingi et Alimbongo, tandis que le M23 reste à Kaseghe. Les combats ont repris ce mardi après-midi à Kaseghe, avec un groupe de jeunes wazalendo appuyés par l’armée attaquant les positions du M23. La situation reste extrêmement volatile et dangereuse.

Le trafic entre Butembo et Kirumba n’a toujours pas repris, ajoutant à la détresse des habitants. Bien que certains bravent la peur et quittent Kirumba en motos, les véhicules ne peuvent toujours pas traverser la zone. La société civile du Nord-Kivu a condamné les replis stratégiques des FARDC face à l’avancée du M23, exacerbant la situation sécuritaire.

Lire aussi : RDC: La semaine de travail passe à 5 jours dès le 1er juillet 2024

Face à l’avancée rapide du M23, la société civile du Nord-Kivu a exprimé ses préoccupations. Dans une déclaration publique à Goma, elle a dénoncé l’occupation des localités par les rebelles et les replis stratégiques des FARDC. Les populations locales vivent dans une peur constante, incertains de leur sécurité future.

« Hier soir, des tirs d’armes lourdes ont été entendus à Kaseghe. L’armée loyaliste contrôle les agglomérations de Mbingi et Alimbongo », a confié un cadre local sous anonymat.


En savoir plus sur Wab-infos

Subscribe to get the latest posts sent to your email.