L’exploitation minière illégale au Sud-Kivu, notamment par la société Golden Mining dirigée par Luo Hong Jun, continue de susciter une levée de boucliers de la part de la société civile. À travers divers territoires, les dénonciations s’intensifient contre cette entreprise accusée de violer les lois minières et de contribuer à l’appauvrissement des populations locales.

Les activités de Golden Mining, pointées du doigt pour leur caractère illégal, continuent de faire des ravages dans les territoires de Mwenga et Walungu. Malgré l’absence de cahier des charges et des procès impliquant certains responsables chinois, les exploitations se poursuivent, souvent sous la complicité passive ou active de certaines autorités provinciales et nationales.

La société civile de Walungu a récemment exprimé son indignation dans une lettre adressée au gouverneur du Sud-Kivu, rappelant les conflits antérieurs impliquant Golden Mining. Entre 2019 et 2020, un différend l’avait opposée à la société ORC, détentrice d’un permis de recherche. À l’époque, des enquêtes avaient confirmé l’illégalité des activités de Golden Mining, mais les sanctions attendues n’ont jamais eu lieu.

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Selon un membre influent de la société civile de Walungu, « Nous avons affaire à des exploitants qui ne respectent ni nos lois ni nos communautés. Nous exigeons que le gouvernement intervienne immédiatement pour mettre fin à ces abus. »

Des impacts dévastateurs sur les communautés locales

Dans la région de Karembho, les populations continuent de subir les conséquences de cette exploitation abusive. Selon la société civile, des tonnes d’or sont illégalement extraites et exportées hors du pays, privant les communautés locales des bénéfices attendus. Pendant ce temps, ces mêmes communautés sombrent dans une pauvreté croissante.

Un acteur clé derrière ces abus est identifié : Luo Hong Jun. Ce dernier opérerait à travers plusieurs entreprises, notamment Golden Mining, GMI et Sinohydro. Ces sociétés sont accusées de contourner les réglementations minières congolaises tout en bénéficiant de protections à différents niveaux de l’administration.

Pour un activiste de Mwenga, la situation est intenable : « Ces exploitations détruisent nos forêts, polluent nos rivières et ruinent notre avenir. Si rien n’est fait, nous serons contraints d’organiser des manifestations massives pour protéger nos droits. »

Face à cette situation alarmante, les organisations de la société civile demandent :

L’arrêt immédiat des activités de Golden Mining dans toutes les zones concernées.

Des poursuites judiciaires contre Luo Hong Jun et ses complices, ainsi qu’un audit approfondi des permis délivrés.

Des mesures concrètes pour compenser les dégâts environnementaux et économiques causés par ces exploitations.

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Le territoire de Mwenga, où la population vit également sous la menace de ces abus, partage ces revendications. La société civile y dénonce le silence complice des autorités locales face aux violations flagrantes des lois minières.

Vers une mobilisation collective

Alors que les appels à la justice se multiplient, la société civile espère une mobilisation citoyenne pour mettre fin à l’impunité. Elle rappelle que les ressources minières du Sud-Kivu doivent servir au développement des communautés locales et non à l’enrichissement de groupes étrangers opérant dans l’illégalité.

Les regards se tournent désormais vers les autorités provinciales et nationales pour des réponses concrètes. La population, quant à elle, attend toujours des actions significatives pour préserver ses terres et améliorer ses conditions de vie.


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