Le Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité, la sûreté maritimes et le développement en Afrique, a débuté, hier dans la capitale politique togolaise, en vue d’adopter une charte sécuritaire, ainsi que la mise en place des conditions nécessaires au développement du continent.
Le Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité, la sûreté maritimes et le développement en Afrique, a débuté, hier dans la capitale politique togolaise, en vue d’adopter une charte sécuritaire, ainsi que la mise en place des conditions nécessaires au développement du continent. L’Algérie est représentée à ce Sommet par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, accompagné d’une délégation, parmi laquelle se trouve le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. M. Sellal a prononcé un discours, dont voici le texte intégrale :
«Excellence, Monsieur le Président en exercice de l’Union Africaine,
Excellence, Monsieur le Président de la République du Togo,
Madame et Messieurs les Chefs d’Etats et de Gouvernements,
Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
C’est pour moi un honneur et un privilège de représenter son excellence, Monsieur le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika et de transmettre ses sentiments d’amitié à son frère son excellence Faure Gnassingbé, Président de la République du Togo ainsi qu’à l’ensemble des leadeurs africains réunis à l’occasion de ce sommet extraordinaire consacré à la sûreté maritime et au développement dans notre continent.
Je voudrais également adresser nos sincères remerciements au Gouvernement togolais pour l’accueil chaleureux et les marques d’attention qui nous ont été témoignées depuis notre arrivée à Lomé et qui reflètent l’ancrage des traditions d’hospitalité qui distinguent le peuple frère du Togo.
Les mers et les océans sont l’avenir
Chaque jour qui passe, nous nous tournons vers eux encore plus pour assurer notre alimentation, notre énergie, notre mobilité ainsi que notre sécurité. Les capacités maritimes sont immenses et ouvrent des perspectives très prometteuses, en total contraste avec l’urgence environnementale dans laquelle se trouve le reste de la planète où l’humanité consomme de plus en plus vite ce que la terre est capable de produire en un an et vit ainsi, à crédit plusieurs mois de chaque année.
Ce Sommet arrive à point nommé au vu des nombreux défis qui se posent à notre engagement commun pour une meilleure exploitation de nos potentialités maritimes qui méritent d’être examinées âvec attention particulière et surtout, d’être pris en charge par des actions collectives et concertées.
Basée sur le constat que plus de 90% des transactions commerciales africaines avec le monde se font par voie navale, la «stratégie rnaritime africaine intégrée 2050» adoptée en 2014, a pour objectif de faire de cet espace un levier essentiel de développement durable. pour tous les pays du continent et ce, au regard de son grand potentiel constitué d’un réseau important d’infrastructures portuaires et de voies maritimes, de réserves de considérables de pêche et d’aquaculture, de gisements de ressources naturelles et énergétiques et d’espaces florissants pour l’industrie, dont notamment les champs navals, l’offshore et le tourisme maritime.
Toutefois, cet effort de développement de l’économie marine et des activités qui s’y rattachent, est contrarié par des phénomènes tels que le terrorisme et la piraterie qui ont pris des proportions importantes» telles qu’ils entravent l’essor de l’Afrique et altèrent l’image qu’elle ambitionne de projeter à savoir, un continent en marche résolument tourné vers la modernité et le progrès.
La jonction entre terrorisme et criminalité transfrontalière n’est plus à établir ou à prouver, il s’agit définitivement de brigands sans foi ni loi qui ne visent qu’à maximiser leurs profits et pouvoirs en répandant la terreur et en condamnent des populations entières à la misère ou à l’exil.
Le domaine maritime est de plus en plus exposé à ces agissements criminels avec la multiplication des actes de piraterie et de trafics en tous genres comme la drogue les armes et la traite d’être humains. Nos Etats doivent se mobiliser pour réduire ce fléau et l’éradiquer.
L’Afrique a apporté une contribution de qualité à ce combat de la communauté internationale à travers, notamment le centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme dont mon pays s’honore d’abriter le siège et au sein duquel, des actions de concertation et de coopération sont menées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Concernant le phénomène migratoire et loin de toute diabolisation ou instrumentalisation politique, nos pays considèrent à juste titre, que cette question aussi aiguë qu’elle puisse être, requiert fondamentalement la concertation et la coopération de tous les pays concernés, d’origine comme de destination, notamment pour le volet relatif aux réseaux criminels qui organise ces traversées de la mort principalement en Méditerranée.
Une attention particulière est également à porter à la pêche illégale dont souffrent certains pays ainsi qu’aux défis écologiques représentés par les déversements de déchets toxiques et pétroliers qui dégradent fortement l’environnement marin.
« L’Afrique a droit à un espace marin propre et sûr »
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Il nous appartient de rechercher la synergie requise pour mieux exploiter nos richesses marines et se protéger des fléaux qui empêchent l’apport optimal de ces richesses au développement de nos pays respectifs.
L’approche collective qui doit guider notre démarche en la matière doit viser à sécuriser les systèmes de transports, lutter contre les actes criminels et illégaux, améliorer la gestion intégrée des zones côtières, protéger le droit d’accès à la mer et la liberté de transit pour les pays insulaires et harmoniser les législations de la sécurité et de la sûreté maritimes.
Avec une façade maritime de 1.622km, l’Algérie accorde au domaine maritime une importance de premier ordre. Elle compter doubler les effectifs de sa flotte marchande d’ici 2020 et étudie actuellement, la réalisation d’un grand port de transbordement qui s’ajoutera à ses 11 ports de commerce certifiés.
Nous travaillons également, à développer nos capacités d’intervention en mer et à la mise en place d’un système intégré de contrôle, de surveillance et de gestion de la sécurité maritime et portuaire et d’échange de données informatisées, qui permettra un suivi précis du trafic dans les corridors méditerranéens de navigation.
L’Algérie demeure engagée en faveur du renforcement de la coopération africaine en vue de faciliter l’application des actions identifiées et consignées aussi bien dans la stratégie africaine intégrée 2050, que dans la charte de l’Union africaine pour la sûreté maritime et le développement en Afrique.
Ce sont là, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, les éléments d’appréciation et d’évaluation que la délégation algérienne tenait à partager avec vous et je suis persuadé que nos délibérations nous permettrons de poser ensemble de nouveaux jalons de concertation et de coopération interafricaine, en vue de faire face efficacement et de manière solidaire, aux nombreux défis liés à la sûreté maritime et au développement en Afrique.
Permettez-moi enfin, de vous réitérer les salutations amicales de Monsieur le Président Abdelaziz Bouteflika, qui m’a chargé de vous exprimer en cette heureuse occasion, ses vœux de succès pour ce Sommet ainsi que ses souhaits de prospérité au peuple togolais ami et à ses dirigeants.
Je vous remercie.»
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Entretien avec le président sahraoui
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est entretenu à Lomé avec le président du Sahara occidental, Brahim Ghali. L’entretien s’est tenu en marge du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur «la sécurité maritime et le développement en Afrique», en présence du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
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Accord de paix au Mali
Le président Keïta réitère sa reconnaissance envers l’Algérie
Dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en marge du sommet, le président malien a tenu à rendre un vibrant hommage à l’Algérie pour son rôle dans la conclusion de l’accord de paix intermalien et son soutien à son pays. «Nous sommes reconnaissants envers l’Algérie pour ce soutien fabuleux qui a permis aux Maliens» de conclure l’accord de paix, a-t-il ajouté, précisant que l’entretien a permis de faire le point sur cet accord «qui est un souci partagé et qui conforte au quotidien nos relations historiques». Le président Keïta a indiqué, par ailleurs, que sa rencontre avec le Premier ministre lui a permis de «prendre des nouvelles d’un pays (l’Algérie) qui m’est cher et d’un homme auquel nous devons beaucoup, à savoir le président Abdelaziz Bouteflika».
Le président sénégalais met en avant le « poids » et le « rôle » de l’Algérie en Afrique
«Nous connaissons le rôle de l’Algérie en Afrique, son poids et sa relation avec les pays du continent», a déclaré à la presse M. Sall à l’issue de son entretien avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en marge du sommet. Il a indiqué avoir également abordé avec M. Sellal «plusieurs sujets» liés à la coopération et aux relations bilatérales pour «lever les malentendus, car il y en a eus quelquefois entre les deux pays». «J’ai dit à mon frère et ami Abdelmalek Sellal qu’il y a, par moment, dans les couloirs et dans certaines situations, des malentendus qu’il faut lever», a encore soutenu le chef de l’Etat sénégalais, soulignant que l’Algérie et le Sénégal «peuvent gérer» leurs positions de façon à ce que la coopération entre les deux Etats soit au «bénéfice des deux peuples». Le président sénégalais a, par la même occasion, transmis ses «salutations respectueuses» au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et invité M. Sellal à effectuer une visite au Sénégal.
Le président kenyan : « L’Algérie est un partenaire important »
Le président kényan a indiqué que «l’Algérie restera pour nous un partenaire important. Nous continuerons à travailler de concert pour consolider ce partenariat». Dans le même cadre, le président kényan a affirmé que l’Algérie et le Kenya «se dirigent vers une coopération commerciale dans les différents domaines», ajoutant que les deux parties «partagent les mêmes préoccupations vis-à-vis des menaces auxquelles est confronté le continent». Le président Kenyatta a indiqué, par ailleurs, que sa rencontre avec M. Sellal a porté sur «les relations bilatérales et les voies et moyens de leur consolidation», ajoutant que l’Algérie et le Kenya «partagent une histoire commune et les mêmes visions concernant les questions africaines».
La Charte sur la sécurité et la sûreté maritimes adoptée
Les chefs d’Etats et de gouvernement des pays africains, réunis en Sommet, hier,à Lomé, à la demande de l’Union africaine, ont adopté une charte contraignante sur la sûreté et la sécurité maritime, ont rapporté des médias. «Nous nous félicitons de l’adoption et de la signature de la charte sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique», a annoncé le président congolais, Denis Sassou Nguesso, à la clôture du premier Sommet de l’UA sur la sécurité des mers. «Ce geste est on ne peut plus historique dans la vie de notre continent», confronté à une recrudescence des trafics et de la piraterie maritime, a-t-il ajouté. (APS)
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