Nord-Kivu : 30 jours de cessez-le-feu sans impact humanitaire visible

La trêve humanitaire de 15 jours, annoncée le 4 juillet par la Maison Blanche et prolongée de 15 jours supplémentaires, n’a pas eu l’impact escompté sur les populations déplacées internes du Nord-Kivu. À une semaine de la fin de cette période de prolongation, de nombreuses organisations humanitaires peinent encore à atteindre les bénéficiaires en raison de l’instabilité persistante de la situation sécuritaire.

Des aides alimentaires réduites par le PAM

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a dû réduire ses interventions en matière d’intrants alimentaires aux centres de santé étatiques. Ces centres prennent en charge la malnutrition aiguë et modérée chez les enfants de moins de cinq ans et leurs mères. Claude Kalinga, chargé de communication au PAM, explique :

« En raison de la volatilité de la situation sécuritaire dans les zones de combats entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23), le PAM a été contraint de suspendre ses distributions d’assistance humanitaire aux personnes déplacées internes. Une grande partie des bénéficiaires enregistrés pour recevoir les vivres du PAM s’est à nouveau déplacée, compliquant la reprise des distributions lorsque la situation le permettra. »

Une trêve humanitaire d’Attaques et d’Insécurité

La situation sécuritaire dans le territoire de Lubero est également préoccupante. Claude Kalinga rappelle qu’au début du mois de juillet, une partie de la population a attaqué le personnel humanitaire. Cet incident a accru l’incertitude concernant la sécurité des organisations humanitaires opérant dans la région, malgré la trêve humanitaire.

« Néanmoins, le PAM continue d’apporter son appui en intrants nutritionnels aux centres de santé étatiques, où les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes ou allaitantes sont pris en charge pour traiter et prévenir la malnutrition aiguë et modérée. », ajoute-t-il.

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La trêve humanitaire, bien que cruciale, n’a pas réussi à offrir la sécurité nécessaire pour une aide efficace. Les organisations humanitaires continuent de travailler dans des conditions extrêmement difficiles, avec l’espoir que la stabilité reviendra bientôt pour permettre une assistance plus soutenue aux personnes déplacées.