Face à la dégradation continue de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), le Président Félix Tshisekedi a exprimé ses préoccupations concernant l’aggravation des violences à Kanyabayonga, attribuées au Rwanda et aux terroristes supplétifs du M23. Il a annoncé une mise en place d’une Task Force Sécuritaire pour stopper l’avancée des rebelles. 

Dans un discours prononcé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka lors de la quatrième réunion du Conseil des ministres, le Président a souligné les efforts en cours pour faire face à cette crise. Le 29 juin 2024, une réunion du Conseil supérieur élargi de la défense a été convoquée pour évaluer la situation sur le terrain et envisager des réponses efficaces.

Une « Task Force sécuritaire » sous l’autorité directe de Félix Tshisekedi.

Cette Task Force, réunie chaque semaine, a pour mission d’évaluer la menace, d’identifier les acteurs principaux de l’insécurité, de concevoir des stratégies intégrées pour contrer les forces ennemies, et de proposer des mesures pour rétablir l’autorité de l’État dans les zones touchées. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a détaillé cette initiative, insistant sur la nécessité de solutions urgentes et immédiatement opérationnelles.

Le Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et de la Police nationale congolaise a mis en place une Task Force sécuritaire sous son autorité directe capable de proposer des solutions urgentes et immédiatement opérationnelles.

Le Président Tshisekedi a chargé les ministres de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, ainsi que de la Défense nationale de s’aligner sur cette nouvelle dynamique et de proposer des stratégies adéquates pour garantir l’efficacité opérationnelle sur le terrain.

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Depuis la résurgence du M23, soutenu par l’armée rwandaise selon plusieurs rapports des Nations unies, les rebelles ont étendu leur contrôle sur la province du Nord-Kivu, doublant la zone sous leur influence depuis juillet 2023. Le mouvement citoyen Lucha affirme que l’armée rwandaise et le M23 occupent désormais 87 villages des territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Lubero. 

La récente perte de Kanyabayonga par les FARDC, sous les tirs d’artillerie du M23, a exacerbé la crise sécuritaire, conduisant à des procès en flagrance et des condamnations sévères pour certains officiers militaires.

Depuis lors, le Président Tshisekedi multiplie les réunions avec les autorités militaires pour réorganiser l’offensive des Forces Armées de la RDC, dans le but de reprendre les zones perdues et de restaurer l’ordre dans l’Est du pays.