Tout commence par une découverte dans un jardin, chez des particuliers qui vivent dans les Pyrénées Atlantiques. Des vers étranges avec une tête plate en forme de marteau. Ils envoient les photos et pour certains, des spécimens, à Jean-Lou Justine, parasitologiste et zoologiste français, Professeur au Muséum national d’histoire naturelle à Paris, qui les analyse et découvre qu’ils contiennent des neurotoxines.
Des équipes de scientifiques venues de divers endroits du monde s’intéressent à ces petites bêtes qui semblent nouvelles aux yeux de la science, à travers tout un tas de processus complexes. Ils en arrivent à la conclusion qu’il y a deux types de vers : ceux que l’on trouve en Italie et en France,
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de 2cm de long, noir brillant, appelée Humbertium covidum (parce qu’elle a été catégorisée pendant les confinements) et ceux trouvés à Mayotte uniquement, qui mesurent 2 à 3 cm et qui ont été baptisés Diversibipalium mayottensis », de couleur vert, bleu.
On pense que l’espèce Humbertium covidum vient d’Asie et qu’elle peut être envahissante pour l’Europe, explique le chercheur dans une vidéo. « Ces espèces sont un danger pour la biodiversité« , souligne-t-il, du fait de leur capacité à envahir. On imagine que ce vers est arrivé dans des plantes importées d’Asie.
Une neurotoxine puissante et une marche à suivre précise
Lorsque les températures vont augmenter avec le printemps et l’été, les vers vont sortir de terre et c’est à ce moment-là que vous pourriez les croiser dans vos espaces verts. Il ne faut pas les toucher, car ils peuvent contenir un neurotoxique, la tétrodotoxine. Elle est considérée comme l’une des toxines les plus violentes des espèces marines, souligne le Vidal.
On la trouve parfois dans des poissons, qui, s’ils sont ingérés engendrent « un engourdissement des lèvres et de la langue, apparaissant entre 20 minutes à 3 heures après avoir mangé le poisson, puis surviennent sensation de brûlure, engourdissements, picotements, et démangeaisons du visage et des extrémités, accompagnés parfois de maux de tête, douleurs épigastriques, nausées, diarrhée, et ou des vomissements. Dans un deuxième temps apparaît une paralysie, une détresse respiratoire croissante, des convulsions, des troubles mentaux, une arythmie cardiaque« .
Même s’il est moins probable que vous avaliez le vers, restez prudents, il n’existe pas d’antidote à cette toxine. La marche à suivre conseillée par les experts est détaillée ici, elle est simple : prenez-le en photo (c’est très important pour faire avancer la science), informez-en les experts, écrasez-le (car il ne faut pas qu’il se reproduise) et envoyez le par la poste si vous le souhaitez, dans une boîte bien fermée.
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