L’eucharistie ou la sainte cène est la nourriture de l’âme et du corps, le pain et le vin que Jésus donne à ses disciples la veille de sa mort et qu’il demande de perpetuer.
Cette nourriture, Jésus invite les hommes à la manger afin d’avoir la vie. Mais il n’est pas rare de voir des chrétiens baptisés ou mariés s’abstenir de cette nourriture divine en prétextant qu’ils n’en sont pas dignent à cause de leurs péchés. Ils tirent cette réflexion de la lettre de l’apôtre Paul adressée aux chrétiens de Corinthe : Que chacun donc s’examine lui-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe,car celui qui mange et boit [indignement], sans discerner le corps [du Seigneur], mange et boit un jugement contre lui-même. (1 Corinthiens 11.29). Que veux réellement traduire ce verset?
Le discernement dont parle l’apôtre Paul ici est le fait de connaître pleinement la raison pour laquelle le christ a donné son corps. Le christ lui-même nous le dit dans le livre de l’apôtre Jean :En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson. (Jean 6.55). Le chrétien doit avoir en mémoire en allant à la table sacrée que le corps est une nourriture, la nourriture de l’âme, c’est en ce corps que chacun reçoit la guérison de ces infirmités : C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et que plusieurs sont morts. (1 Corinthiens 11.30). Le corps du christ guérit de toute meurtrissure dans l’âme et dans le corps. Si l’on devait comprendre le verset de l’apôtre Paul dans le sens d’avoir une vie parfaite devant Dieu avant de participer à ce repas alors personne ne le pourrait car nul ne peut être parfait devant la face du Seigneur.
Le Seigneur nous invite à sa table, à son repas malgré notre état pour vu que nous sachions discerner que le corps est la nourriture qui donne la vie et le sang, la boisson de rachat, la marque de la nouvelle alliance. Certains pensent à tord qu’ils mourront s’ils vont à la table ayant commis un péché au paravent à cause de la sainteté du repas. Une telle pensée est erronée car si le christ voulait user de sa sainteté et du jugement qui en est rattaché pour accueillir l’homme, il n’aurait pas festoyé chez des publicains, marché avec des prostituées, touché des lépreux, ces derniers seraient morts sur le coup car bien que Jésus fusse homme, il avait toute sa nature divine en lui.
Cependant la bonté de Dieu ne devrait pas être foulée au pied au point où en toute conscience, de façon délibérée l’on commettrait des actes abominables et raisonner en disant le corps du christ me guérira.
Par Gédéon Ngango
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