A partir de l’année 2018, pendant que la Cour Opérationnelle Militaire s’était installée au Kasai central à Kananga pour juger toute personne qui était impliquée dans les atrocités du nébuleux phénomène KAMUINASAPU ; 28 personnes ont été arrêtés et mis sous mandat d’arrêt provisoire de l’Auditeur Militaire qui, sans être présentées devant le juge, se verront une année après, c’est-à-dire en date du 17 mai 2019 ; être transférées et cela d’une manière irrégulière à la prison militaire d’Angenga dans la province de la Mongala d’où ils croupissent jusqu’au jours d’aujourd’hui sans la régularisation aucune de leur procédure de détention ; aussi longtemps que le seul et l’unique document qui a servi pour leur transfèrement et détention dans la prison d’Angenga ne reste qu’un mandat d’arrêt provisoire qui à son tour ne possède qu’une validité juridique de cinq jours à datée de sa signature.

D’après le résultat de monitoring effectué dans la prison militaire d’Angenga, l’un d’entre ces personnes arrêtées fût un mineur en la personne d’Alexis WANSWA BILU KISUBA sur lequel notre plaidoyer a permis son rapatriement vers sa famille à Kananga au Kasai central. Les deux autres ont trouvé la mort (WALULA KAFUNDA Jean et BAKAZIKA TSHISHUNGU Carlito) à la suite de leur maladie au sein de ladite prison respectivement en date du 18/02/2020 ; 24/04/2021. Les 25 détenus restants croupissent misérablement dans la prison militaire d’Angenga en dépit d’un document légal valable, sans qu’ils aillent dans la moindre de possible l’occasion qui leurs permettrait de fournir leur moyen de défense dans le délai légal au regard des incriminations par eux reprochées notamment, la “ Participation à un Mouvement Insurrectionnel ”.

Action des Jeunes pour le Bien-être Social dénonce et condamne cette pratique judiciaire de la Cour Opérationnelle à son temps, tendant à marcher sur les prescrits de l’article 17 de la Constitution de la République alinéa premier et deuxième qui disposent que « La liberté individuelle est garantie. Elle est la règle, la détention l’exception.
Nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou condamné qu’en vertu de la loi et dans les formes qu’elle prescrit ».

Action des Jeunes pour le Bien-être Social demande à l’Auditeur Général ainsi que son collègue Président de la Haute Cour Militaire afin de statuer sur l’irrégularité fatale enregistrée par la Cour Opérationnelle du Kasai central en son temps et qui a produit comme conséquence fâcheuse, le décès de deux prévenus ainsi que l’internement d’une manière irrégulière et dans un délai inconnu des 25 paisibles citoyens et compatriotes au sein de la prison militaire d’Angenga.

Roger NZUMBU MOSENGE, Président National

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