En marge de la 36e Assemblée générale annuelle de l’Union africaine qui s’est ouverte le samedi 18 février 2023, les sociétés civiles du Nord et Sud Kivu qui séjournent à Addis-Abeba ont interpellé les dirigeants de la Communauté d’Afrique de l ‘Est au sujet de la force sous-régionale déployée en République démocratique du Congo pour appuyer l’armée congolaise à combattre les groupes armés.

EAC

Dans un memorandum que nous avons lu, les forces vives regrettent que l’euphorie suscitée par le déploiement des troupes de l’EAC soit en train de se disséminer progressivement. Elles constatent qu’au lieu d’intervenir, la force sous-régionale est restée observatrice et inopérante.

Le document affirme que l’arrivée du contingent kényan a plutôt favorisé l’occupation de certains territoires congolais par l’armée rwandaise. Allusion faite notamment aux cités de Kibumba et Rumangabo d’où le M23 a dit se retirer tout en interdisant à l’armée congolaise d’y accéder.

« Nous avons salué la décision prise par les pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est de déployer une force sous-régionale avec un mandat offensif pour imposer la paix dans notre pays.

Malheureusement, la société civile constate avec beaucoup de regret que le premier déploiement du contingent kenyan a beaucoup plus favorisé et de manière tacite l’occupation jusqu’à ce jour des territoires de la RDC par l’armée rwandaise sous couvert du M23 », écrit la société civile de la RDC.

Consécutivement, la société civile demande aux chefs d’État de l’EAC d’exiger aux troupes d’appliquer leur mandat offensif pour restaurer la confiance.

« Nous demandons aux chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est d’exiger à la force régionale de rester offensive tel que voulu par son mandat initial afin de mettre en confiance les populations victimes de l’inertie regrettable de la MONUSCO », recommande-t-elle.

Il sied de rappeler qu’au Nord-Kivu, des manifestations anti-EAC ont récemment été initiées par des acteurs des mouvements citoyens pour dénoncer l’inaction de la force sous-régionale. Les manifestants exigeaient que les troupes s’engagent au côté des FARDC, autrement, elles devraient quitter le pays.

Par Gédéon Ngango

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