Les deux corners frappés par Ousmane Dembélé ont d’abord étonné par leur maladresse, l’un d’eux fuyant même hors des limites du terrain. On en apprenait plus à la sortie du match sur ces deux remises en jeu, normalement anodines : un journaliste et des photographes de l’Agence France-Presse (AFP) ont entendu des cris de singe en provenance des tribunes à l’intention de l’attaquant barcelonais, au moment où il s’apprêtait à tirer les corners.

Sur les réseaux sociaux, des internautes affirment en avoir également entendu au moment où Paul Pogba touchait le ballon à la 73 minute.

Au lendemain du match de préparation pour la prochaine Coupe du monde, la ministre des sports, Laura Flessel, a condamné sur Twitter les cris proférés à la Zénith Arena :
« Le racisme n’a pas sa place sur les terrains de football. Nous devons agir de concert au niveau européen et international afin de faire cesser ces comportements inadmissibles. »

« Le racisme n’a pas sa place sur les terrains de football. Nous devons agir de concert au niveau européen et international afin de faire cesser ces comportements inadmissibles »

Quatre-vingt-neuf incidents recensés en une saison

Le racisme est un mal récurrent dans le football russe. Le sujet est étroitement surveillé par la FIFA alors que le pays se prépare à accueillir le Mondial (du 14 juin au 15 juillet 2018). Sept matchs, dont une demi-finale et le match pour la troisième place, sont programmés à Saint-Pétersbourg.
Le réseau antidiscrimination Fare a recensé 89 incidents liés au racisme et à l’extrême droite dans le championnat russe lors de la saison 2016-2017. Parmi les cas récents, des chants racistes de supporteurs du Spartak envers le gardien brésilien du Lokomotiv Moscou, pour lesquels l’instance disciplinaire de la Fédération russe a lancé un « dernier avertissement » au club moscovite, avant de suspendre une partie du stade.
« Je ne pense pas que nous ayons du racisme sur une échelle qui doit être combattue » , avait toutefois déclaré le sélectionneur de la Russie, Stanislav Tchertchessov, sur la chaîne brésilienne Globo TV au début de mars. Pour l’entraîneur, il y a « toujours des cas isolés [de hooliganisme] , et, comme dans les autres pays, ces gens sont punis » .

© Wabthomas

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